
De longues files d’attente à Bab Sebta pour l’opération Marhaba. Les délais d’attente ont flirté avec les six heures, et ce dans les deux phases de l’opération (Ph. Adam)
L’opération Marhaba a laissé un arrière-goût amer aux milliers de MRE ayant décidé de regagner leurs pays d’accueil par Sebta. Pour eux, mais aussi pour tous les autres voyageurs y ayant transité, Bab Sebta a été un véritable parcours du combattant cumulant les faiblesses et les manques en matière d’organisation.
A l’inverse, son alter ego TangerMed s’est démarqué avec une opération Marhaba sans faute (cf. L’Economiste n° 5592 du 13 septembre). Lors des derniers jours de la phase d’arrivée des MRE au Maroc, les délais d’attente ont atteint des sommets dans la frontière, côté espagnol.
Devant la forte affluence, les files de véhicules grossissaient de l’autre côté de la barrière. Les autorités espagnoles, afin d’éviter l’engorgement de la frontière, avaient déplacé le problème en mettant en place une zone d’attente tampon à quelques kilomètres de Bab Sebta, à Loma Colmenar. Il s’agit en fait d’un parking par lequel tous les véhicules en partance vers le Maroc et la frontière doivent passer. Ils sont libérés en fonction de leur ordre d’arrivée, premier venu, premier servi.
Le parking est sommairement équipé avec quelques kiosques et des toilettes. Des équipements qui ne permettent pas d’agrémenter une attente qui s’est éternisée lors des derniers jours avant la fin de l’aïd avec des pics d’attente de plus de six heures.

A partir de fin août, date du retour des MRE, la situation s’est renversée et les files d’attente se sont accumulées côté marocain. Mais pendant toute la saison estivale, la frontière a vécu un schéma similaire à celui de l’année dernière.
Encombrements et retards du côté espagnol qui n’ont fait fonctionner que 2 voies sur 5, alors que les autorités marocaines ont ouvert les 6 passages existants pour fluidifier le transit. Une situation qui a entraîné des retards importants et des délais d’attente insoutenables. Même les voyageurs espagnols, en provenance de la Costa del Sol à destination du Maroc, se sont plaints par voie de presse de cet état de fait qu’ils considèrent comme «kafkaïen et indigne».
De notre correspondant permanent, Ali ABJIOU
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