Il y en a partout. Eh bien, les trous! Il suffit que les pluies soient plus fortes qu'à l'accoutumée pour que les crevasses de l'asphalte se transforment en véritables cratères. Ce ne sont plus des nids-de-poule mais des nids de dinosaure. Les automobilistes sont contraints de jongler avec leur véhicule pour éviter le pire. C'est une honte!Casablanca, par exemple, regorge de trous, une véritable passoire. La capitale économique du Royaume n'a même pas de routes dignes de son statut. Comme pour les poubelles et les détritus, les trous vont finir par devenir une véritable question nationale à débattre au Parlement.Que font les élus? Où va l'argent des contribuables? On ne cessera pas de le répéter, si les entreprises, comme les particuliers, payent leurs impôts, ils ne demandent en retour que le Smig de l'infrastructure routière. En réponse, les responsables des communes brandissent l'insuffisance des budgets. Lorsqu'il s'agit d'entretenir des boulevards en commun, ils se mettent tous aux abonnés absents ou se rejettent la responsabilité. Les élections communales sont prévues pour juin 2003. Les citoyens très mécontents pourraient bien sortir la carte du vote sanction.Finalement, on finira par croire qu'au Maroc on développe de plus en plus la culture des trous: celle des routes (c'est déjà dit), celle des budgets, celle des caisses, celle des poches des contribuables, celle...Encore une fois, il ne s'agira pas de faire du rafistolage pour tenter de boucher les trous. Meriem OUDGHIRI
L'Edito
Trous
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