Les dégrèvements et exonérations d’impôts sont estimés à 33,42 milliards de DH en 2017 par le ministère des Finances. C’est à peu près l’équivalent de 3% du PIB et 15% de la totalité des recettes fiscales dont l’objectif est de soutenir l’activité économique. Sauf que tous ces «cadeaux » fiscaux ne vont pas toujours aux bons destinataires. Et l’efficacité d’une partie de ces dépenses fiscales est aussi contestable. Pourtant, structurellement, la tendance est qu’elles iront en augmentant: +3% par rapport à 2016, soit un milliard de DH de plus. De tous les impôts, c’est la TVA qui est la plus sollicitée. Elle cristallise 48% de cadeaux fiscaux, un paradoxe pour une taxe dont des pans entiers de l’économie sont hors champ d’application. Ce qui alimente les ruptures de la chaîne. Conséquence, les crédits de TVA dus aux entreprises repartent de plus belle: 30 milliards de DH. Lire la suite