. Les opérateurs jouent la carte de la coopération économique avec leurs voisins espagnols . Les Canariens demandent un terrain de 500 ha pour créer une zone francheLa discorde entre le Maroc et l'Espagne sur la question du Sahara n'est plus une entrave à l'économique. Des citoyens de la région du Sud (Laâyoune, Boujdour, Sakia El Hamra, Ouad Eddahab, Lagouira et Awssired) comptent passer à la vitesse supérieure. Mais par quel moyen et avec quel support? Tout simplement par la coopération commerciale et culturelle et par l'entremise d'institutions représentatives d'opérateurs économiques. L'objectif est de créer un ensemble économique régional à l'instar de ce qui se passe ailleurs.En fait, des hommes d'affaires du “Sud du Maroc” ont conclu dernièrement un accord de collaboration avec leurs homologues de Las Palmas et des Açores. Et ce sont les chambres professionnelles qui ont servi de cadre à cet accord. Celui-ci profitera aussi bien aux industriels, commerçants, prestataires de services, artisans qu'aux agriculteurs. Pour Hassan Darham, un député de Laâyoune, le choix du partenaire (îles Canaries et Açores) s'explique par la proximité et l'éventuel effet d'entraînement que leur économie peut avoir sur toute la région. Nos partenaires de l'autre rive ne se sont pas trompés d'allié. Au contraire, ils en tireront grand profit dans la mesure où ils vont s'assurer, à travers cet accord, d'un tremplin vers l'Afrique subsaharienne. Pour preuve, ils ont demandé un terrain de 500 ha qu'ils veulent reconvertir en zone franche. C'est une autre façon aussi de dissiper le conflit sur le Sahara qui a tant envenimé les tentatives de coopération économique dans la région. «Pendant les vingt-huit ans de rupture, les îles Canaries étaient un foyer investi par le soi-disant “Polisario” dans sa campagne antimarocaine. Il s'agit dorénavant de le concurrencer sur ce terrain», expliquent les initiateurs de la coopération. Et l'expérience était porteuse et prometteuse: les hommes d'affaires des provinces du Sud ont pu en effet amener leurs homologues à changer d'avis sur le Maroc à telle enseigne qu'ils ont inauguré une représentation commerciale à Laâyoune (Chambre de commerce et d'industrie). “Et c'est une reconnaissance de fait de la marocanité du Sahara”, commente Darham.
L'accord de collaboration vise à développer les relations économiques et culturelles entre “les Chambres de commerce de Las Palmas, des Açores et le Sud du Maroc”. Au menu, il y a la promotion de la région par l'organisation des rencontres entre les hommes d'affaires et par la sensibilisation des consommateurs aux produits des parties signataires. L'information, la formation, la culture sont les autres domaines que couvre l'accord en question.Ali JAFRY
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