Une nouvelle recherche réalisée par un groupe d’universitaires marocains a conclu à la nécessité de rester confinés jusqu’au 12 juin, soit deux jours après l’expiration de la seconde prolongation de l’état d’urgence sanitaire et du confinement.
Les chercheurs Hajar Bendaif du département de biologie, Belkhair Hammouti et Yassir El Ouadi du département de chimie, Iliass Stian et Yassine Bendaif du département de mathématiques de la Faculté des sciences de l’Université Mohammed Premier d’Oujda, et Mohamed Amine El Ouadi, ingénieur d’Etat, diplômé de l’Ecole nationale supérieure des mines de Rabat, sont arrivés, à travers une étude et analyse statistique, à avancer le 12 juin comme date de déclin de la courbe épidémique du Covid-19 au Maroc.
Pour y parvenir, ils se sont basés sur un ensemble de relations mathématiques et statistiques, telles que la fonction «gaussienne», également connue sous le nom de courbe en cloche et régression non linéaire. Ils ont également pris en considération les données chiffrées du ministère de la Santé sur la situation épidémiologique, pour dater le pic de la pandémie vers le 12 mai (70 jours après la détection du 1er cas) et prévoir, en aval, une date de sortie du confinement vers le 12 juin.
Sur la base des données déduites, par le recours à la fonction gaussienne, ces universitaires avaient préconisé le 10 mai 2020 comme jour de pointe de la pandémie. Le nombre de cas positifs devrait atteindre ce jour-là 9.000 cas positifs. Or, en cette date-là, le nombre total des cas contaminés n’a pas dépassé les 6.063 cas confirmés. Ce qui démontre que le Maroc a su contenir un pic tranchant grâce à ses mesures préventives. Il a ainsi réduit de 50% le cas de contamination potentiel (moins de 8.400 cas au 9 juin 2020) et éviter toute propagation incontrôlée.
«Le développement de la pandémie est passé par quatre étapes: le stade d’entrée de la pandémie, suivi par la période d’incubation du virus puis sa propagation avec aboutissement final en maîtrise totale de la propagation ou en perte de contrôle de la pandémie Covid-19», confie à L’Economiste Belkhair Hammouti (l’un des auteurs de cette étude).
Et de préciser: pour le moment plusieurs indicateurs sont au vert, reste à appliquer à la lettre les mesures barrières et modifier certains comportements sociaux et professionnels. Il est aussi souhaitable de prévoir une quarantaine souple avec des mesures spécifiques par région, afin de réussir le passage d’un confinement rigoureux à un déconfinement total, ajoute-t-il.
La durée d’une quarantaine souple peut être période de deux semaines après le 12 juin. Elle prendrait fin le 27 juin. Reste à préciser que ces résultats dépendent aussi des impacts économiques, sociaux et même psychologiques du confinement sur les citoyens et leurs répercussions au début de la période de confinement souple.
Ali KHARROUBI
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