. Une délégation provisoire a été créée après la dissolution des instances ordinales de la profession. Elle préparera l'élection d'un nouveau Conseil de l'Ordre Après une longue traversée du désert, les chirurgiens-dentistes mettent les bouchées doubles pour élire le nouveau Conseil de l'Ordre. Une délégation spéciale, sorte d'instance provisoire, a vu le jour jeudi 29 janvier 2004 à Rabat. Cette instance devra combler le vide laissé suite à la dissolution en 2002 des Conseils supérieur et national de l'Ordre des chirurgiens-dentistes, après l'adoption de la loi n° 02-01 par la Chambre des Conseillers. En effet, la délégation aura la lourde tâche de préparer le terrain pour le prochain Congrès de l'Ordre des chirurgiens-dentistes.Un professionnel a été désigné pour chapeauter cette délégation. Laquelle réunira différents représentants des secteurs public, semi-public, privé et de la médecine militaire. En fait, la délégation aura pour principales missions la gestion des affaires courantes et la préparation des textes de substitution. Pour s'acquitter de cette mission, la délégation ne lésinera pas sur les moyens. Elle compte impliquer l'ensemble des intervenants opérant dans le secteur de la chirurgie dentaire. Une mise à niveau s'impose. Ce qui rend la refonte du texte du 15 février 1977 régissant la profession nécessaire. Le statut des dentistes du secteur public diffère de celui de leurs confrères du privé. Si les autorités venaient à imposer le principe d'un Ordre unifié, des frictions apparaîtraient au grand jour. Pour le volet disciplinaire par exemple, le traitement réservé aux contrevenants diffère selon leur statut. Un chirurgien-dentiste du secteur libéral est automatiquement passible de radiation alors que toute mesure concernant les praticiens du secteur public doit suivre un cheminement hiérarchique. Le respect de la proportionnalité démographique est un autre défi. Il s'agit de procéder à une répartition intelligente des effectifs sur l'ensemble du territoire national, au lieu d'une concentration excessive sur l'axe Casablanca-Rabat-Kénitra.Pour rappel, le désordre dans l'Ordre des chirurgiens-dentistes s'est manifesté en juin 1999, lorsque tout le Conseil supérieur et le tiers des membres du Conseil national ont déposé une démission collective à cause “d'un conflit de compétence”. Ceux qui sont restés dans le Conseil national formeront par la suite un front d'opposition. Ils ont essayé par tous les moyens de réactiver les instances ordinales mais en vain. La justice, en premier, puis les autorités de tutelle, par la suite, leur ont opposé un refus. La réaction des pouvoirs publics s'est traduite par le projet de loi (n° 02-01) portant dissolution des Conseils supérieur et national de l'Ordre des chirurgiens-dentistes.Mohammed EL HARRATI
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.