Plus que les années précédentes, les marques automobiles et les sociétés de financement doivent redoubler d’inventivité pour attirer les ménages qui n’ont plus vraiment la tête à consommer.

Le choc provoqué par la crise sanitaire et économique sur les finances des Marocains et les craintes liées au chômage entraînent dans beaucoup de cas des reports des projets nécessitant un financement. Néanmoins, après le creux du deuxième trimestre, les ventes automobiles se sont redressées au troisième trimestre. Cette reprise a été soutenue par les marques qui ont consenti d’importantes ristournes sur les prix.
En dehors des personnes ayant finalisé leurs achats, les professionnels relèvent aussi beaucoup de curiosité. Certains acheteurs sont venus tâter le marché pour mûrir leurs projets. Si l’activité est jugée mitigée en octobre et en novembre, les ventes de décembre pourraient être stimulées par les traditionnelles promotions de fin d’année.
D’ores et déjà, les panneaux publicitaires affichant des offres de crédit automobile à un taux d’intérêt 0% sont de retour. L’une des nouveautés cette année est le différé de paiement pouvant aller jusqu’à six mois. Mais, cela pourrait ne pas suffire à convaincre ceux qui hésitent. «Nous aurons les promotions classiques. Mais, cette année nous sommes obligés de tenir compte du contexte. La distinction va se faire par la qualité de l’accompagnement et l’évaluation de la solvabilité de l’emprunteur», relève Mohamed Sbihi, directeur général adjoint à Salafin. L’idée est d’avoir de la flexibilité pour s’adapter à la capacité immédiate de l’emprunteur, surtout lorsqu’il s’agit d’un véhicule d’exploitation.
«Nous développons beaucoup de flexibilité dans l’offre de financement de sorte à ce que les conditions ne soient pas figées et nous permettent de nous adapter à l’évolution de la situation financière de l’emprunteur», indique le DGA de Salafin.
En outre, «des conditions optimales pour un emprunteur ne signifient pas forcément une baisse du taux d’intérêt même si cela représente des économies», relève un spécialiste. Depuis la sortie du confinement les demandes de financement intégral sont en hausse notent les professionnels.
Les bénéficiaires doivent justifier d’une bonne notation et ne pas avoir d’incident de paiement entre autres. Une bonne partie des demandes de financement à 100% émane d’une clientèle jeune de primo-accédants. «C’est une dynamique qui pourrait être encouragée par des dispositifs publics de prime à la casse par exemple. Cela favoriserait aussi un renouvellement du parc automobile», estime Mohamed Sbihi.
F.Fa
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