Le marché des fruits et légumes a enregistré une flambée sans précédent la semaine dernière. Tout particulièrement à Casablanca où la surchauffe avait touché les produits les plus consommés. A titre d’exemple, les prix des tomates ont augmenté de moitié à 6DH/kg sur le marché de gros de Casablanca et ceux des pommes de terre ont explosé de 150%. Courgettes, poivrons verts, carottes, navets et haricots verts ont suivi la même tendance à la hausse.

Effets de fin de variété ou perturbations dans les circuits d’approvisionnement? Pour les professionnels, il s’agit de la combinaison des deux facteurs. Le mois de septembre correspond en effet à la fin de production pour de nombreuses cultures maraîchères.(Voir calendrier des cultures ci-contre).
De même, les exportations des primeurs prennent fin généralement à partir du mois de juillet. D’où la baisse des volumes issus des écarts de triage. Mais l’empreinte de la pandémie a été également déterminante dans l’approvisionnement de la métropole dont l’essentiel provient de la région d’Agadir et de quelques zones des Doukkala. Or, la mise «en quarantaine» de la capitale économique a dissuadé de nombreux producteurs et négociants en fruits et légumes de ne pas prendre le risque d’y accéder. Pour rappel, le négoce des fruits et légumes est aussi le fait de nombreux petits transporteurs. En témoigne d’ailleurs le niveau des prix pratiqués hier lundi sur les autres marchés de gros. (Voir tableau ci-contre).
A Rabat, qui est largement approvisionné par la région du Gharb et Loukkos, les prix y sont relativement plus bas ou stables à des niveaux fort compétitifs. Et certains légumes comme les oignons secs et les poivrons verts enregistrent des baisses significatives. En revanche, les prix des tomates rondes fraîches atteignent un niveau sans précédent: 10 DH/kg. Bien évidemment, les prix au détail dépassent de loin ce niveau. Entre la vente de gros et la cession au détail, il faut compter parfois un rapport de 1 à 5.
Pour le moment, un retour à l’accalmie semble se dessiner pour le marché. Sans toutefois s’attendre à des baisses. Surtout pour ce qui est des produits de forte consommation issus du stockage frigorifique. Il faut attendre le mois d’octobre prochain pour que l’approvisionnement du marché national retrouve sa vitesse de croisière.

7 millions de tonnes de production
La filière maraîchère occupe une superficie moyenne de 280.000 ha. Elle assure actuellement une production moyenne de 7 millions de tonnes dont près de 90% destinés au marché local. Le secteur maraîcher se répartit en 3 sous filières : les maraîchages de saison, les primeurs et les produits destinés à l’agro-industrie.
La filière assure, annuellement, 60 millions de journées de travail dont 50 millions au niveau de la production et le reste dans les activités qui sont liées, soit l’équivalent de 200.000 emplois permanents.
La production de primeurs occupe une superficie de 30.000 ha. Cette production s’établit actuellement à plus de 2 millions de tonnes dont la moitié en tomates. Dépassant de loin les productions des autres fruits et légumes: pomme de terre, le haricot vert, poivrons, concombres…
A.G.
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