L’OCDE reste convaincue que les mesures de soutien des gouvernements ont amorti l’impact économique de la pandémie Covid-19. C’est à travers ses comptes nationaux trimestriels «Croissance et bien-être économique: Premier trimestre de 2020, http://www.oecd.org» que ses économistes reviennent sur les bénéfices des décisions gouvernementales auxquelles ménages et entreprises ont pu bénéficier pour surmonter la crise économique et ses effets.

Malgré une chute de 2% du PIB réel par habitant dans la zone OCDE au premier trimestre de 2020, le revenu réel des ménages par habitant (qui donne une meilleure idée de l’évolution du bien-être économique des personnes), a augmenté de 0,1%.
Plusieurs gouvernements ont mis en place des politiques d’aides. Par conséquent, dans les sept principales économies, la croissance du revenu réel des ménages par habitant s’est mieux maintenue que la croissance du PIB réel par habitant, qui s’est fortement contractée au sein de ces pays.
A titre d’exemple, les Etats-Unis ont été le seul pays des sept principales économies à enregistrer une croissance positive (+0,7%) du revenu des ménages par habitant. Ce qui reflète en partie l’impact plus limité du Covid-19, et par la même, des mesures de confinement plus limitées, au premier trimestre
. Au sein de la zone OCDE, une croissance positive a été enregistrée dans la majorité de ces pays: Australie (0,5%), Belgique (0,7%), Finlande (1,2%), Grèce (0,8%), Irlande (0,7%), Pays-Bas (1,6%), Slovénie (1,5%) et Suède (1,3%). En Italie et en Allemagne, le revenu réel des ménages par habitant a fortement décliné au premier trimestre, de -1,8% et -1,2%, respectivement. Au Royaume-Uni, en France et au Canada, ce revenu a diminué dans une moindre mesure, de -0,7%, -0,3% et -0,2%, respectivement, bien que ces trois pays aient enregistré une chute importante de la croissance du PIB par habitant (d’au moins -2,3% et dans le cas de la France -6%).
Le bien-être économique…

Un indicateur clé de la situation matérielle des ménages, ou bien-être économique, est le revenu des ménages par habitant, après déduction des impôts et des cotisations sociales et inclusion des avantages sociaux, selon l’OCDE. Il fournit un meilleur indicateur que le produit intérieur brut (PIB) des ressources dont disposent les ménages pour acheter des biens et services ou épargner pour l’avenir.
A très long terme, les taux de croissance annuels moyens des deux séries statistiques tendent à être similaires, puisque les revenus gagnés par les ménages représentent une part importante du revenu total généré par la production dans l’économie, tel que rapporté par le PIB.
Cependant, sur des périodes plus courtes, en particulier pendant les récessions économiques graves ou les expansions rapides, les tendances du revenu disponible des ménages et du PIB peuvent différer considérablement. De nombreux facteurs peuvent contribuer à une telle divergence.
Par exemple, des changements dans les politiques du gouvernement en matière d’impôts ou de prestations sociales, ou dans la manière dont les entreprises répartissent leurs bénéfices entre les dividendes, les bénéfices non répartis et la rémunération des employés.
F.Z. T.
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