Dans la plupart des grandes villes, les services municipaux, concédés ou gérés en direct, ont fait un vrai effort pour nettoyer les rues des reliefs de la fête. Et ils ont bien travaillé pour réussir dès le lundi matin à rendre la majorité des quartiers propres et agréables, parfois plus propres qu'ils ne l'étaient auparavant! Le parfum des têtes de mouton grillées flottait encore alors que l'habituelle saleté qui les accompagne avait disparu. Disparus aussi les gros tas de paille souillés, les déjections abandonnées sur la chaussée, les restes de bois à demi consumés autour des kanouns de fortune…Quelle différence avec les fêtes du passé, où tout cela traînait et puait pendant des jours et des jours jusqu'à ce que chats ou chiens errants, puis le soleil, le vent ou la pluie finissent par s'occuper de ce que les services publics des humains ne savaient pas ou ne savaient plus faire! Les citoyens avaient même fini par croire qu'il y avait une fatalité de la saleté des lendemains de fête, fatalité contre laquelle personne ne pouvait rien.Cette année, les nettoyages urbains, même s'ils n'ont pas été parfaits partout, montrent clairement que “quand on veut on peut”, comme le dit le mot d'ordre de Maroc 2010. Or, ce n'est pas facile du tout de nettoyer les rues après une fête comme l'Aïd. C'est beaucoup plus compliqué que de ramasser les tracts des lendemains d'élections. Pourtant, dans la plupart des quartiers et des villes, cela a été fait et bien fait. Cela a donc servi à quelque chose de secouer les édiles municipaux avec les élections! Et puisque dans ces conditions difficiles, les services municipaux sont capables de bien faire leur travail, à partir d'aujourd'hui, c'est tous les jours que les citoyens attendront de ces services un travail correct. Au mot d'ordre mobilisateur “quand on veut on peut”, il faut maintenant rajouter “quand on a pu une fois, on pourra toujours”. C'est là ce que chacun attend maintenant des élus.Nadia SALAH
L'Edito
Quand on veut…
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