Coup sur coup, chaque campagne réserve à la tomate des surprises de taille. Cette année, ce sont les consultations préparatoires aux négociations agricoles entre le Maroc et l'Union Européenne qui ont mis le feu aux poudres. Ces rencontres, qui ont eu lieu dans le secret le plus total à Rabat, ont concerné le quota de la tomate marocaine sur les marchés de l'UE. Le Maroc a obtenu un réajustement de ses expéditions. Pour des producteurs-exportateurs, cela est insuffisant. D'autres parlent de bradage. Et en bon élève, le Maroc doit s'exécuter, car l'UE brandit la menace des certificats d'importation, ces espèces de visa.En fait, ce n'est pas tant le nombre de caisses de tomates devant entrer en Europe qui pèse dans ce dossier, mais plutôt le pilotage du dossier. La diplomatie marocaine devra faire preuve de plus de dynamisme. Car une réalité incontournable s'impose aujourd'hui: pour défendre leurs intérêts, les Espagnols usent de tous les moyens pour exercer sur les Quinze de fortes pressions qui se révèlent remarquablement efficaces.Dans ce jeu, les Européens excellent et vont jusqu'à l'affrontement, démontrant ainsi, même au sein de leur union, que chacun défend bec et ongles ses intérêts et ceux de ses producteurs.C'est de lobbying dont a véritablement besoin le Maroc à Bruxelles même, le centre nerveux des décisions. Aux dernières nouvelles, il semble que le Royaume serait en train de revoir ses positions et compte envoyer un émissaire à Bruxelles pour renégocier. Serait-ce le début d'une nouvelle stratégie de négociation? Finalement, le Maroc doit vraiment savoir ce qu'il veut et ce n'est pas comme cela qu'on gagnera la bataille. L'artillerie utilisée ne devra pas donner le sentiment que la tomate est sacrifiée ou marchandée au profit du poisson.Meriem OUDGHIRI
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