Au Maroc, 2003 aura été l'année de tous les extrêmes.Un petit prince est né. Sa naissance parle de vie, de joie et d'avenir. Tout à l'autre bout de ces sentiments d'espérance, des gourous ont kidnappé la foi de jeunes gens pour les envoyer se suicider le 16 mai à Casablanca.La démocratie élective était à la fête en septembre pour renouveler les conseils communaux: quel meilleur endroit que la proximité des collectivités locales pour suivre au plus près la vie quotidienne des citoyens? Mais l'après-élections a donné le navrant spectacle d'une démocratie kidnappée par les partis politiques, lesquels refusent toujours de suivre la marche de leur temps.Dans le monde aussi, 2003 aura été l'année de tous les extrêmes.Un tyran est tombé à Bagdad, mais c'est au prix d'une occupation militaire de l'Irak, occupation totalement contraire au droit international. Elle attise dangereusement tous les feux des conflits de civilisations et envoie clairement au monde le message de la domination d'une hyperpuissance.Des pays, notamment en Afrique, sont entrés dans un processus d'ouverture et de démocratisation. Mais dans le même temps, certains de leurs voisins ont vu leur Etat s'effondrer, miné par des mafias et des luttes de clans. La planète a continué à produire, commercer et s'enrichir: de moins en moins d'entraves limitent les échanges, lesquels entraînent globalement l'amélioration du niveau de vie des hommes. Mais cette globalité cache de terribles inégalités: les hommes n'ont toujours pas trouvé (ni beaucoup cherché!) le moyen de mettre le progrès à la disposition de tous, à commencer par les plus vulnérables, parce que c'est eux qui ont le plus besoin des progrès de l'humanité. L'année 2004 sera-t-elle différente de 2003? Sans doute pas: incertitude et risques continueront de cheminer de pair avec espoir et opportunités.Que 2004 donne à tous et à chacun la foi en l'avenir et le sens des opportunités, de manière à limiter au maximum les risques et les incertitudes.L'Economiste
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