
La classe politique a les yeux rivés sur les prochaines élections. Plus le temps passe, plus elle s’impatiente, en dépit de la pandémie et de la campagne de vaccination. Mais ses dirigeants savent qu’ils peuvent rattraper le retard pris sur l’adoption des lois électorales.
Une session extraordinaire du Parlement fera l’affaire. D’autant que les concertations politiques entre les partis, sous la supervision du ministère de l’Intérieur, avaient dégagé un consensus sur la majorité des points discutés.
De leur côté, les états-majors des partis sont fixés et les préparatifs lancés au point que les sièges des grandes formations enregistrent d’intenses activités. Là on recrute de nouveaux candidats en mesure de décrocher des sièges, là des prétendants au poste de parlementaire jouent des coudes.
Ailleurs, les sortants veulent obtenir le sésame pour rempiler. Tous ont besoin des accréditations des partis pour les représenter dans leurs circonscriptions respectives. Mais, attention au recours à l’argent pour acheter les accréditations.
Dans certains partis, des spécialistes de cette activité parallèle prospèrent dans le contexte préélectoral. Il ne faudrait pas que ces pratiques mafieuses pervertissent l’exercice démocratique. Ce n’est pas de cette manière que les citoyens seront mobilisés pour redessiner la nouvelle carte politique.
Celle qui devrait en principe, faire émerger une nouvelle élite capable de faire preuve de créativité, d’anticipation et de construire des repères. Et c’est justement cela le nouveau modèle de développement... des partis politiques. Pour rester dans l’air du temps.