La gauche du Parlement européen a manifesté le 15 septembre dernier beaucoup plus d’enthousiasme que les conservateurs et les libéraux sur une éventuelle réforme du pacte de stabilité. Venu présenter aux eurodéputés réunis à Strasbourg l’état des réflexions sur le sujet, le ministre néerlandais des Finances Gerrit Zalm, dont le pays assure la présidence de l’UE, a laissé entendre qu’il n’y avait pas d’accord de ses collègues sur la réforme du Pacte. Lors de leur réunion vendredi 10 septembre à Scheveningen (Pays-Bas), les grands argentiers de l’UE ont estimé que “les modifications apportées aux règlements (du pacte), si elles s’avèrent nécessaires, devaient être réduites au minimum”, selon Zalm. Et ils “ne sont pas encore sûrs” de ce dernier point, a-t-il ajouté. Dans l’hémicycle, les socialistes européens et les Verts n’ont eu aucun état d’âme à approuver par avance tout ce qui pourrait donner un peu plus de souplesse au pacte qui encadre la politique budgétaire des Etats membres. En revanche, les conservateurs et libéraux se sont montrés nettement plus prudents. Chaque pays doit bénéficier d’une marge de manoeuvre pour “maîtriser ses difficultés” économiques, et “il ne peut y avoir d’objectif unique imposé d’en haut”, a souligné le patron des eurodéputés socialistes, le social-démocrate allemand Martin Schulz. Il a promis de “prêter main forte” pour la réforme au commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia. “Les Verts félicitent chaleureusement la Commission européenne” dans son effort d’assouplissement du pacte, a déclaré le Vert français Alain Lipietz. Et d’ajouter que le Japon et les Etats-Unis avaient “tiré la reprise mondiale” en pratiquant une relance budgétaire et en laissant filer les déficits. A l’inverse, l’Allemand Hans Gert Poettering, président du groupe PPE (conservateur et centre-droit) a souligné qu’il ne “fallait pas changer l’interprétation du pacte et encourager” les déficits publics dans les Etats membres. Synthèse L’Economiste
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