Bruxelles a annoncé hier lundi 9 novembre des sanctions douanières contre les Etats-Unis dans le litige opposant Airbus et Boeing pour chercher une fin négociée à ce conflit vieux de plus de 15 ans.
«Nous avons une décision de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur le cas Boeing, qui nous autorise à imposer des taxes et c’est ce que nous faisons», a indiqué Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’Economie, tout en précisant que Bruxelles restait «ouvert à une solution négociée».
L’OMC avait autorisé mi-octobre l’UE à taxer des produits américains pour un montant maximal de 4 milliards de dollars. Washington inflige déjà des droits de douane punitifs sur certaines importations de l’UE comme le vin, le fromage et l’huile d’olive, à hauteur de 25%.
Des taxes douanières de 10% sur les avions Airbus ont été relevées en mars à 15%. Ces taxes avaient été autorisées l’an dernier sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année, la sanction la plus lourde jamais imposée par l’OMC.
L’avionneur européen Airbus et son concurrent américain Boeing, et à travers eux l’UE et les Etats-Unis, s’affrontent depuis octobre 2004 devant l’OMC, sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales de part et d’autre. Les ministres du Commerce de l’Union européenne devaient se réunir hier lundi en visioconférence.
Le dialogue devrait toutefois se poursuivre. En octobre, le représentant américain au commerce (USTR) Robert Lighthizer avait affirmé vouloir «intensifier» les négociations avec Bruxelles.
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.