Depuis début juillet, les dix-sept sociétés de Bourse doivent composer avec des volumes d’échanges anémiques, à peine 60 millions de DH en moyenne quotidienne. Cette situation contraste avec un premier semestre assez dynamique sur fond d’incertitudes autour des conséquences économiques de la pandémie du coronavirus.

Les transactions avaient alors bondi de 44% à 21,2 milliards de DH à fin juin. A fin octobre, la hausse a ralenti à 13%. Malgré une nette baisse de l’activité sur le marché depuis plusieurs années, les sociétés de Bourse s’accrochent.
Les rentrées exceptionnelles liées à la démutualisation du capital de la Bourse ont permis à plusieurs de donner un peu d’oxygène à plusieurs d’entre elles. Mais la lenteur de réforme de la Bourse et la faible diversification des sources de revenus continuent de mettre une forte pression sur plusieurs opérateurs.
L’activité d’intermédiation reste prépondérante dans le chiffre d’affaires avec en moyenne 82% sur les cinq dernières années. Par ailleurs, quatre sociétés de Bourse concentrent plus de 70% de part de marché. Résultat, la chasse aux coûts s’est notamment traduite par une nette baisse des effectifs au cours des dernières années.
De 268 en 2011, l’effectif des sociétés de Bourse a été ramené à 187 à fin 2019. Par ailleurs, l’accès à certaines fonctions est depuis peu soumis au visa de l’Autorité des marchés. Au total, 130 négociateurs d’instruments financiers, conseillers financiers, responsables post-marché et contrôleur interne ont été habilités depuis 2019.

Le taux de réussite aux tests d’habilitation est de l’ordre de 80%. Les analystes et les gestionnaires de portefeuille, eux, passeront les examens pour l’obtention de la carte professionnelle en 2021. Pour ses deux postes, le régulateur a exigé une formation certifiante.
En revanche, il temporise sur les autres axes de la réforme, notamment le relèvement des exigences en fonds propres ou encore le dispositif de contrôle interne. «Il y a une réflexion pour faire évoluer les fonds propres des sociétés de Bourse. Plus globalement, nous envisageons la refonte du livre I de la circulaire. Cependant, le contexte actuel ne semble pas opportun pour introduire ce type de changements», indique l’AMMC.
Aujourd’hui, le capital minimum de 5 millions de DH est appelé à évoluer. Une société de Bourse qui aurait des difficultés aux nouvelles exigences notamment en termes de fonds propres et d’investissement dans les systèmes d’information pourra se reconvertir en conseiller en investissement financier.
F.Fa
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