
«AUJOURD’HUI, les étudiants reçoivent des connaissances et pas de compétences. Ils apprennent pour obtenir de bonnes notes et satisfaire leurs parents, et non pour s’émanciper», relève Khalid Benzakour, conseiller pédagogique au groupe ISGA, lors d’une e-conférence récemment organisée par le groupe scolaire Institution Targa. A l’ère du 4.0, où les métiers seront sans cesse réinventés, cette conception de l’apprentissage ne peut plus durer. Pour se faire une place dans un marché du travail en constante remise en question, il faudra s’adapter. «Nous sommes passés de l’emploi à l’employabilité. Il n’y a que deux possibilités: apprendre à apprendre et se former soi-même, ou bien, rester complètement out», souligne Benzakour. Dans ce processus de «lifelong learning», l’enseignement en ligne est capital. Avec la crise pandémique, le elearning s’est imposé de fait. Ecoles et universités se sont équipées pour assurer la continuité des cours, mais sans pour autant disposer du savoirfaire pédagogique nécessaire. Selon une étude réalisée par un groupe d’enseignants-chercheurs auprès de 1.340 étudiants et 200 enseignants (voir L’Economiste N° 5770 du 28 mai 2020), seulement 20,6% des étudiants sont satisfaits de ning reçu, et 57% n’en veulent plus. «Il faudrait, cela dit, capitaliser sur ce qui a été réalisé pour avancer», insiste Benzakour. Le ministère de l’Education nationale travaille actuellement sur une stratégie nationale dédiée. Une première université virtuelle et des diplômes à 100% en ligne sont envisagés. Néanmoins, rien ne peut marcher sans formation du corps enseignant à cet outil. Le e-learning est là pour rester. La tendance est mondiale. Les universités les plus prestigieuses l’ont déjà adopté. «Toutefois, il est important de démocratiser le elearning pour les plus démunis, à travers des Cyber-learning dans les quartiers défavorisés et zones reculées. Dans les lycées, universités, communes…, des salles devraient être équipées pour l’accès de tous au savoir», suggère le conseiller pédagogique du groupe ISGA.
Ahlam NAZIH
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