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Communiqué de presse: Sourire de Reda, l’ONG digital native

Communiqués de presse | Le 10/02/2021 - 10:49 | Partager

5 février 2021

  • Communiqué de presse : Sourire de Reda, l’ONG digital native
  • Présentation de l’association Sourire de Reda
  • Quelques chiffres
  • Questions-Réponses sur la souffrance et le suicide des jeunes
  • Comment parler du suicide dans les médias ?

 

Communiqué de presse

Sourire de Reda, l’ONG digital native

 

Au moment de sa traditionnelle campagne du 5 février, Sourire de Reda revient sur une année particulière marquée par la crise sanitaire et les contraintes qui en ont découlé et qui ont fortement impacté la vie et le bien-être des jeunes. Privés de leurs activités exutoires habituelles, ils ont trouvé refuge dans le digital où Sourire de Reda agit en sentinelle pour les accompagner dans ces moments difficiles.

Casablanca, le 5 février 2021 – Depuis sa création en 2009, Sourire de Reda s’engage à mobiliser le grand public et l’ensemble des acteurs institutionnels et de la société civile autour de son combat : aider les jeunes en souffrance et prévenir le suicide.

Au cours de ses douze années d’activité, l’association marocaine s’est inscrite dans une démarche progressive afin de lever le tabou sur un sujet sensible, informer, sensibiliser et fédérer toutes les bonnes volontés autour d’une problématique qui doit être l’affaire de tous.

Le 5 février représente une date phare pour l’association : la Journée Nationale de Prévention du Suicide des Jeunes constitue une occasion d’élever la voix encore plus haut pour traiter d’un sujet qui demeure trop souvent tu dans la société marocaine.

2020, une année difficile pour les jeunes

Sur fond de la campagne, Ana M3ak, lancée il y a deux ans, Sourire de Reda poursuit son action préventive contre le suicide des jeunes et affiche un bilan record pour l’année passée, dû à la pandémie du coronavirus et les mesures qu’elle a engendrées.

La helpline Stop Silence a ainsi enregistré un taux d’appels 78 % supérieur, entre janvier et juin 2020, par rapport à la même période de l’année 2019, avec un pic de 92 % entre mars et juin, qui correspond à la période du confinement. Ces chiffres montrent que la crise sanitaire a grandement impacté les jeunes sur le plan émotionnel. Les chats de la helpline ont permis de relever un mal-être dû notamment à un manque d’intimité et au confinement avec des personnes maltraitantes, à un manque de visibilité sur l’avenir, à l’arrêt brusque de suivi psychologique ou de traitement médicamenteux, à un manque d'activités exutoires sportives ou artistiques se déroulant en extérieur, au décès d’un membre de la famille avec impossibilité de respecter les rituels de deuil, mais aussi à une recrudescence des situations de cyber-harcèlement avec l’augmentation du temps passé par les jeunes sur le web.

Face à ce constat, Sourire de Reda a renforcé ses actions durant cette période particulière, notamment à travers la mobilisation de ressources exceptionnelles pour la helpline et pour les réponses aux demandes d’aide par mail et sur les réseaux sociaux

pour le soutien émotionnel pendant le confinement et l’animation d’un webinaire à destination d’un collectif de psychologues sur le thème: « Crise suicidaire pendant le COVID : agir pour (se) sécuriser », ou encore la mise à disposition de la plateforme Stop Silence pour les jeunes du Liban lors de l’explosion qu’a connu le pays en août 2020.

Au cœur des réseaux sociaux

Pour Sourire de Reda, le digital a toujours constitué un canal essentiel pour atteindre les jeunes en souffrance. La technologie et les médias sociaux faisant partie intégrante de la vie des nouvelles générations, l’association a, dès le départ, adopté ce moyen de communication pour être au plus prés des jeunes en crise. Au-delà des biais qu’il peut présenter et de la méfiance, quelques fois justifiée, qu’il peut inspirer, le digital s’est prouvé être, durant cette période particulière, une ressource inestimable pour tous face à l’isolement imposé par la crise sanitaire.

« Sourire de Reda a, dès sa création, fait du digital sa principale plateforme d’écoute. Notre objectif n’est pas de modifier le comportement des jeunes ou de faire en sorte qu’ils soient moins connectés. Nous sommes là pour les accompagner dans les périodes difficiles, les aider à retrouver du lien avec leur famille, leur génération et souvent les orienter vers des psychologues voire des psychiatres. Nous sommes là où ils sont. Nous savons décoder leur langage et nous acceptons ce qu’ils vivent sans moralisation ni jugement. Nous sommes des intervenants de crise, pas des éducateurs ni des thérapeutes, un relais indispensable dans un dispositif général de soutien bien trop insuffisant aujourd’hui. », explique Meryeme Bouzidi Laraki, Présidente fondatrice de Sourire de Reda.

Pionnière dans la digitalisation de ses services et de sa communication, l’association propose, depuis 2010, la seule helpline par chat dans la zone MENA. Cette helpline est accessible via une application mobile et bénéficie d’un suivi informatisé de ses statistiques. Sourire de Reda répond également aux demandes d’aide sur le web via e-mails et sur les réseaux sociaux, dont elle suit constamment les tendances. En 2010 l’association était déjà présente sur BBM, l’un des premiers réseaux sociaux et ses premiers pas sur Tik Tok sont prévus durant l’année en cours.

Sur Facebook et Instagram, Sourire de Reda propose une communication bi-hebdomadaire. L’association est liée à ces réseaux sociaux par un partenariat, en tant que référence sur la zone MENA pour la prévention du suicide chez les jeunes. Ainsi, lorsque les utilisateurs au Maroc ont besoin d'assistance, ils peuvent trouver un lien vers le site web de Sourire de Reda et la ligne d'assistance Stop Silence dans le centre de sécurité de Facebook. Le centre de sécurité contient des ressources qui offrent de multiples façons d'obtenir de l'aide, en plus des trucs et astuces qui pourraient aider quelqu'un à traverser les moments difficiles dans lesquels il se trouve. De plus, lorsque des Marocains partagent ou recherchent du contenu sur le suicide ou l'automutilation sur Facebook ou Instagram, une assistance dans l'application leur est proposée, y compris des informations sur la façon de contacter Sourire de Reda, afin que les intervenants de l’association puissent assister cette personne lorsqu'elle en a besoin.

« Nous sommes extrêmement reconnaissants à Sourire de Reda pour son important travail de soutien aux jeunes au Maroc et pour son approche holistique et réfléchie de la prévention du suicide, des campagnes de sensibilisation aux formations pour les parents, les enseignants et les adolescents. Nous sommes fiers de les avoir pour partenaires. Nous apprenons chaque jour de leur expertise et continuons d’aider les membres de notre communauté Facebook et Instagram à contacter Sourire de Reda dans les moments où ils ont le plus besoin de soutien. », déclare Tara Hopkins, Director of Instagram Public Policy, EMEA.

 « Nous travaillons également actuellement avec Instagram sur une campagne conjointe visant à sensibiliser à l'impact de la cyberintimidation sur les jeunes et à encourager des interactions plus douces entre adolescents sur les réseaux sociaux. Le comité des jeunes de Sourire de Reda est au cœur de cette initiative, car personne ne peut mieux comprendre et parler aux adolescents que les adolescents eux-mêmes. », souligne Myriam Bahri, Directrice Générale de Sourire de Reda.

Les campagnes digitales de Sourire de Reda, à l’instar des chats sur la helpline Stop Silence se font en trois langues : Français, Darija et Anglais afin de coller au plus près aux modes de communication des jeunes au Maroc.

Une implication à l’international

Sourire de Reda est, depuis 2014, membre du groupement Befrienders Worldwide (BW), une organisation internationale qui réunit toutes les ONG oeuvrant dans la prévention du suicide dans le monde et qui englobe 357 lignes de soutien émotionnel dans 34 pays. Pour Befrienders Worldwide, dont les membres et bénévoles du monde entier apportent un soutien confidentiel aux personnes en crise émotionnelle ou en détresse ou à leurs proches, Sourire de Reda constitue un partenaire précieux.

« Sourire de Reda est une ONG numérique native dont la capacité à se connecter avec les jeunes marocains et à les soutenir émotionnellement a été largement reconnue dans tout le Maroc. Il a été à l'avant-garde du soutien aux jeunes en crise émotionnelle via ses services de chat en ligne ainsi que par téléphone et par e-mail et d'autres plateformes de médias sociaux. Ils offrent ce service aux adolescents marocains bien avant que la pandémie du coronavirus ne frappe. Sourire de Reda est un brillant exemple de l'avenir du soutien émotionnel en utilisant le réseau numérique en constante évolution, bravo et merci à eux. », félicite Dave Watkins, Networking and Communications Director Befrienders Worldwide.

Au cours de l'année écoulée, Sourire de Reda est venue en aide à d'autres centres BW afin de leur permettre de mettre en place une infrastructure numérique, en particulier le webchat. Les équipes de l’association ont été félicitées pour leur travail de collaboration avec les universités Honoris United pour la production du livre électronique My CARE (Confinement Attitude & Resilience E-Book) qui a été distribué dans le monde entier et conçu pour aider les jeunes à mieux vivre le confinement dû à la pandémie. (https://help.befrienders.org - Coping with Isolation)

Par ailleurs, Sourire de Reda s’associe à diverses organisations pour lancer des projets ambitieux, à l’instar de l’Espace Maroc Cyberconfiance, une plateforme de sensibilisation et d’accompagnement dédiée aux internautes marocains (enfants, jeunes, parents, tuteurs, adultes, éducateurs, familles, etc.), mais aussi aux PME. Fruit de la collaboration de l’association avec le CMRPI, l’AUSIM, l’association AMANE, l’Association Bayti et la Fédération Nationale des Associations des parents et tuteurs des élèves, le projet, dont le lancement est prévu le 9 février, vise à informer autour des bonnes pratiques pour une meilleure protection en ligne et à former autour des nouvelles technologies digitales.

En outre, Sourire de Reda est un acteur majeur de la stratégie nationale de prévention du suicide ; stratégie dont les travaux de la deuxième phase démarrent en février 2021. Sourire de Reda se réjouit de ce nouvel élan et reste confiant que le Maroc entrera bientôt dans la liste des pays dotés d’une stratégie nationale de prévention du suicide (liste comptant une quarantaine de pays à date). Cet accomplissement est désormais à portée de main pour le Maroc.

Pour les années à venir, Sourire de Reda compte ainsi mettre davantage l’accent sur les canaux numériques. Cela passe par la digitalisation de tous les services et les process de l’association afin de toucher directement les jeunes. Prochaine étape : l’organisation d’un colloque international sur le suicide des jeunes avec des intervenants et experts locaux et internationaux.

 

 

A propos de Sourire de Reda

Notre mission

Créée en décembre 2009, Sourire de Reda a pour mission d’aider les jeunes en souffrance et de prévenir le suicide. En dix ans d’action, l’association a su lever le tabou, puis mobiliser les acteurs institutionnels et au-delà, l’ensemble de la société civile pour une problématique qui nous concerne tous.

Nos trois axes d’action

  1. Intervenir à travers le service de ch@técoute anonyme, confidentiel et gratuit Stop Silence,
  2. Prévenir l’isolement grâce à des interventions sur le terrain, notamment en milieu scolaire,
  3. Sensibiliser la société́ à la réalité́ de la souffrance silencieuse des jeunes par des campagnes.

Pourquoi Stop Silence ?

S’enfermer dans sa souffrance et dans l’isolement peut conduire un jeune à différents passages à l’acte. Automutilation, harcèlement, addictions, tentatives de suicide... Ce sont malheureusement des situations racontées trop souvent par les adolescents qui contactent l’association. Un jeune doit pouvoir exprimer son mal-être au plus tôt. Car parler, c’est déjà̀ un premier pas pour aller mieux. C’est la raison d’être de Stop Silence : répondre à des situations de mal-être ou de détresse que peuvent vivre des ados à un moment difficile de leur vie. L’action de Stop Silence monte progressivement en puissance par l’augmentation des capacités et des périodes d’écoute.

Stop Silence c’est :

  • Une helpline d'écoute par ch@t gratuite, anonyme et confidentielle réservée aux jeunes, accessible de toutes les régions du Maroc (www.stopsilence.org) ;
  • Une équipe d’écoutants formés à l’écoute mais aussi à l’évaluation et à la gestion du risque suicidaire chez les adolescents 
  • Environ 3000 échanges traités depuis 2011, dont 448 en 2020

 

Ateliers de prévention dans les établissements scolaires publics et privés

Objectif : savoir écouter les autres et soi-même pour mieux (s')aider.

Thèmes abordés : souffrance des jeunes, violence morale, verbale et physique, notamment le harcèlement... dans un but de mieux-être et de mieux vivre ensemble.

Des modules adaptés à l’âge des élèves : primaire, collège.

Ainsi que des modules pour les adultes : enseignants, infirmières, psychologues, parents.

Sourire de Reda s’attache à élargir son périmètre d’intervention tant sur le plan social que géographique en se donnant les moyens d’agir en dehors des grandes métropoles.

Campagne du 5 février, Journée Nationale de Prévention du Suicide des jeunes

Campagne annuelle de sensibilisation dans les médias permettant de toucher à la fois les jeunes et les adultes.

Actions de sensibilisation sur la toile : Fanpage Facebook, Instagram, YouTube et site Web

Sourire de Reda est très présent les réseaux sociaux pour être au plus près des jeunes.

Au cours des précédentes éditions, Sourire de Reda a initié plusieurs dispositifs, notamment :

  • Des outils d’information et des FAQ destinés au grand public ;
  • Sensibilisation des médias pour savoir comment communiquer sur le suicide sans danger par le biais d’ateliers avec la presse et d’outils de vulgarisation.
  • Activation d’influenceurs sur les réseaux sociaux et vidéo témoignages de soutien ;
  • Mobilisation de street artists et production de fresques en milieu urbain ;
  • Campagnes de publicité institutionnelle, presse et radio, à travers les partenaires médias

 

Contact : [email protected]

Téléphone : +212 522 874 740 / GSM +212 617 300 200

Site Web : www.sourire2reda.org

Facebook : https://fr-fr.facebook.com/pages/Sourire-de-Reda/412430932184356

 

 

Quelques chiffres

Le suicide dans le monde*

  • Plus de 800 000 personnes par an meurent par suicide.
  • 2e cause de mortalité́ des 15-29 ans dans le monde, après les accidents de la route.

Le suicide au Maroc

1 628 suicides en 2012 dont 80 % d’hommes*

14 % des 13-15 ans déclarent avoir fait une tentative de suicide**

La souffrance des jeunes***

« As-tu déjà vécu quelque chose qui t’a fait beaucoup souffrir ? » Oui 87,6 %

« Quand tu rencontres un problème, à qui en parles-tu ? » A personne 56,8 %

« As-tu déjà subi des violences physiques ou morales au sein de ta famille ? » Oui 61,4 %

« As-tu déjà été victime d’humiliation, de harcèlement physique ou verbal dans ton lycée? » Oui 52,7 %

« As-tu déjà assisté à un acte de violence commis envers un camarade? » Oui 60,1 %

«T’est-il déjà arrivé d’être violent envers quelqu’un ?» Oui 47,4 %

« Sur Internet, as-tu déjà été victime d’humiliation ou de harcèlement ? » Oui 31,9 %

Important :

Il s’agit d’un sondage et non d’une étude. Il a été réalisé auprès de 2113 jeunes ayant consulté notre site et non d’un échantillon représentatif de la population marocaine.

Stop Silence****

Nombre d’écoutants : 10

Jours d’ouverture en Février 2021 :

mardi et jeudi de 16h à 18h30 et de 20h 30 à 23h , mercredi de 20h30 à 23h et vendredi de 16h30 à 18h

448 appels pris sur la helpline en 2020.

700 demandes d’aide traitées en 2020 par mail et sur les réseaux sociaux.

 

* OMS 2014

** Ministère de la Santé 2014

*** Sondage en ligne Sourire de Reda effectué entre 2013 et 2021 auprès de 2113 jeunes de 10 à 25 ans (francophones et arabophones)

**** Statistiques Sourire de Reda

 

 

 

Questions-Réponses sur la souffrance et le suicide des jeunes

 

Qu’est-ce qu’un passage à l’acte ?

L’expression du mal-être du jeune, verbale ou non verbale, est trop souvent banalisée et/ou non décodée. Lorsque ce mal-être passager n’est pas partagé, il peut se transformer en souffrance silencieuse et conduire à différents passages à l’acte, c’est à dire un acte de violence envers soi ou envers les autres. Citons parmi les passages à l’acte les plus courants : troubles du comportement, troubles alimentaires, délinquance, abandon scolaire, addictions (alcool, jeu, drogue, cyberaddiction), radicalisation, mais aussi le suicide et le crime dans les cas les plus graves.

Faire de la prévention, c’est prévenir l’ensemble des passages à l’acte. Il faut pouvoir parler de tous ces sujets sans peur, sans tabou, mais avec franchise et simplicité́. C’est en dépassant nos propres craintes que nous pouvons aider les autres.

Est-ce qu’il y a des signes d’alerte auxquels il faut être attentif ?

Il y a de nombreux signes qui, s’ils se cumulent ou s’ils perdurent, doivent permettre à un parent ou tout autre personne à proximité d’un jeune, de réagir sans tarder. Dans 8 cas sur 10, une personne en grande souffrance va communiquer son mal-être par des messages verbaux directs ou indirects. Il est également important d’observer les changements de comportement soudains ou graduels. Ces signes, qui sont une façon de demander de l’aide, ne sont pas toujours évidents à détecter et pourtant ils constituent des éléments très importants de reconnaissance du désespoir de la personne.

Est-ce que parler du suicide avec quelqu’un qui va mal peut l’encourager à passer à l’acte ?

Parler de suicide de façon sensationnaliste peut alimenter une curiosité́ morbide et n'être d'aucune aide, mais parler du suicide avec un objectif de prévention est indispensable. Parler du suicide à quelqu'un qui va mal n'a jamais contribué à un passage à l'acte suicidaire. Au contraire, la pensée suicidaire enferme la personne dans la solitude et la non-communication. Elle lui donne aussi l'impression que personne ne peut la comprendre. Reconnaître sa souffrance et l'écouter avec bienveillance, sans crainte, sans jugement, peut soulager et réduire conséquemment le risque d’une tentative. C’est l’occasion pour la personne en souffrance de se sentir reconnue, et ainsi faciliter une demande d’aide et de soutien. En matière de suicide, c'est plutôt le silence qui tue.

Voir le Guide Sourire de Reda téléchargeable sur le site www.sourire2reda.org

Mythes et réalités sur le suicide : http://sourire2reda.org/content/mythes-et-réalités-sur-le-suicide

Voir partie ci-après «Comment traiter le suicide dans les médias».

 

 

Comment traiter le sujet du suicide dans les médias ?

En tant que média, vous jouez un rôle important dans la façon dont des sujets de société́ sont abordés. Vous avez le pouvoir de sensibiliser le grand public, de créer des débats, de faire évoluer les mentalités. Mais savez-vous que vous êtes un acteur essentiel dans la prévention du suicide ?

Quelques points de repères pour vous guider dans votre réflexion...

Le choix des mots

  • Evitez de donner un caractère sensationnel au suicide ou de le dramatiser davantage.
  • Ne donnez pas au suicide un caractère séduisant, romantique, héroïque ou lâche.
  • Evitez de décrire le suicide comme inexplicable ou encore de donner des raisons simples.
  • Ne décrivez pas en détail la méthode utilisée dans un suicide ou une tentative de suicide.
  • Evitez de présenter le suicide comme une solution aux difficultés rencontrées par un individu.
  • Evitez les clichés comme « La personne qui en parle ne le fait pas », « Elle n’a pris que des comprimés, c’est du cinéma », « Le suicide est une maladie ». Combattre les a priori qui entourent la question du suicide sert à mieux informer et à briser l’isolement dans lequel se trouvent souvent les personnes qui ont des tentations suicidaires.
  • Faites attention au traitement du suicide de célébrités en veillant à ne pas « glorifier » ni exalter leur geste.
  • Montrez de la considération pour les personnes endeuillées, soyez respectueuses de leur intimité et de leur chagrin.
  • Donnez systématiquement des informations sur les ressources locales disponibles.
  • Participez à la prévention par exemple en expliquant ce que sont les signes d’alerte d’un comportement suicidaire.

Attention aux visuels

  • Ne diffusez pas de photos du défunt ni de la méthode employée.
  • Ne publiez pas d’image « choc » : pendu, corde, couteau, personne mutilée, sang...
  • Si vous devez avoir un visuel, privilégiez des visuels suggestifs sur la souffrance.