La reprise de l'ex-Régie de transport de Casablanca par un groupement adossé à une référence internationale -la Régie parisienne- est la bonne nouvelle de cet été pour les Casablancais. Avec l'espoir que cela rendra plus fluides les déplacements de la population et réduira le temps d'attente aux stations. Pour l'économie de la région, c'est également une bonne nouvelle. La compétitivité d'une métropole se mesure aussi à la qualité de son système de transport collectif. Or, Casablanca faisait plutôt pâle figure dans ce domaine par rapport à ses rivales. Il reste à accompagner ce changement par une réorganisation du système des transports. Surtout ne pas noyer le problème dans une commission! Les difficultés de la mobilité à Casablanca ne tenaient pas qu'à la mauvaise gestion de la RATC. C'est l'ensemble du système -gestion et régulation- qui est à revoir. Il faudra sans tarder tirer toutes les conclusions et se demander pourquoi ce qui passe pour un banal service public en Europe et chez nos concurrents ne marche pas dans nos villes. C'est à cette question qu'il va falloir réfléchir et apporter une réponse durable afin d'éviter une nouvelle faillite. L'ouverture au privé dans les années 80 avait fait naître quelques espoirs. Mais très vite, la régulation s'est mise au mode automatique. Résultat, la loi de la jungle et les dérogations ont remplacé les règles du cahier des charges.Côté public, à de rares exceptions près, le transport urbain aura été une catastrophe en matière de gouvernance. A Rabat, Fès, Marrakech, Agadir et Casablanca, les régies ont tour à tour fini dans le mur. La plus importante, celle de Casablanca, du moins ce qu'il en reste, lègue au contribuable une ardoise d'un milliard de dirhams, soit 250 dirhams par habitant de la région. Ce n'est pas cher payé pour ceux qui ont conduit la RATC à la débâcle.Abashi SHAMAMBA
Leçons
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