De sérieux doutes existent quant aux possibilités réelles de financement de la Loi de Finances proposée mardi 21 décembre à la Chambre des Représentants.
Certes, il faut raison garder et patienter jusqu'aux explications qui seront données par le
gouvernement en Commission parlementaire.
Pour l'instant, force est de reconnaître que le projet de Loi de Finances s'appuie sur des options gonflées, peut-être irréalistes. Sur le plan du principe, les dépenses comme les recettes du Budget progressent plus vite que l'économie nationale. Or, le simple bon sens commande de se méfier d'une entreprise qui développerait ses services administratifs plus vite que la production dans ses ateliers. Un banquier prudent se poserait pour le moins des questions. Ces dernières seraient particulièrement malvenues pour "I"entreprise Maroc", puisque le recours aux financements par emprunts intérieur et extérieur demeure très fort.
Un deuxième point de principe doit être soulevé concernant l'accroissement des recettes budgétaires prises sur le commerce extérieur. Dans des proportions très amples, l'écran fiscal entre l'économie marocaine et le reste du monde est augmenté. Mais dans le même temps, toujours pour des raisons fiscales, on n'a pas hésité à ruiner une politique industrielle naissante. Que penser de cette manière d'agir quand depuis dix ans tous les efforts ont été tendus vers la réintroduction du Maroc dans son environnement international?
En revanche, pas un mot n'est dit sur l'effort d'assainissement, sur l'efficacité des dépenses, sur la rationalité des choix proposés... Serions-nous revenus quinze ans en arrière dans la gestion des finances publiques?
Abdelmounaïm DILAMI
L'éditorial
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