La privatisation n'est pas finie. Mais elle ne continue pas pour autant. La date de péremption du texte actuel est reportée d'une année. Ce qui veut dire que le texte continue à s'appliquer. Une liste d'entreprises non-privatisables est en préparation dans le cadre de la réforme. Les non-privatisables de cette liste sont, à peu de chose près, les entreprises privatisables de la liste en vigueur. (Pour ceux de nos lecteurs qui n'auraient pas bien suivi ce premier paragraphe, reprendre doucement la lecture à partir de la première ligne).
S'ils n'ont pas compris à la première lecture, ce n'est pas qu'ils ont manqué d'attention, c'est la privatisation version-1998 qui est confuse: le gouvernement prolonge d'un an le délai pour privatiser des entreprises qu'il a l'intention de ne pas privatiser.
Depuis 10 ans, la privatisation a été, pour les gens, le fait économique majeur. Non seulement elle a transformé en douceur le rôle de l'Etat, mais bien plus, les gens s'y sont impliqués et en ont tiré bénéfice. Pour la majorité, c'était le premier contact avec une forme inconnue d'épargne, plus moderne que les bijoux, plus rentable que les carnets bancaires et moins élitiste que l'immobilier ou le foncier.
Comment les pouvoirs politiques peuvent-ils reprocher au privé son supposé attentisme et en même temps pratiquer l'attentisme jusqu'au ridicule, dans un dossier aussi important que la privatisation?
Nadia SALAH
L'éditorial
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