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Tanger : Le PJD en mode «Dominator»

Par L'Economiste| Le 06/09/2015 - 13:09 | Partager

■ Il obtient près des deux tiers des sièges de la mairie

■ Le PAM et le RNI en deuxième et troisième position, loin derrière

■ L’Istiqlal essuie un sérieux revers

Le PJD voit enfin son rêve de prise de contrôle de Tanger se réaliser. Si les observateurs pronostiquaient d’ores et déjà une avancée du parti de la lampe par rapport à 2009, aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer qu’il réussirait à décrocher 49 sièges sur 85 au sein du Conseil de la ville, soit près des deux tiers des sièges. Il s’agit du double du score réalisé en 2009 où il avait récolté 22 sièges. Le PAM (13 sièges) a également amélioré son score de 2009, mais reste trop loin des partisans de Benkirane. Le PJD a réussi à s’imposer dans 4 circonscriptions qui forment la ville de Tanger, surtout sur celle de Moghogha où se sont affrontés le ténor du parti de la lampe, Bachir Abdellaoui, et celui du PAM, Fouad El Omari. Défait mais bon perdant, le maire sortant, El Omari, a tenu à féliciter les partisans de Benkirane pour leur victoire. Un autre grand perdant lors de ces élections, le RNI qui a nettement régressé par rapport aux résultats de 2009. Le parti de la colombe est passé de la première à la troisième place parmi les forces politiques représentées au sein du Conseil de la mairie. Seule consolation, la formation de Mezouar a réussi un score honorable au sein de l’arrondissement de Tanger-Madina avec 10 sièges mais sans pouvoir reproduire le score sur les autres arrondissements. C’est d’ailleurs l’un de ses anciens chefs de file à Moghogha et président sortant de l’arrondissement, Abdelaziz Benazzouz, qui s’est imposé dans cette circonscription en tant que liste SAP avec 5 sièges à la mairie, un outsider qui aura lui aussi son mot à dire. Parmi le reste des partis balayés par le tsunami PJD à Tanger on retrouve l’USFP et l’Istiqlal. Le premier a été rayé des cartes politiques communales de la région en 2009 quand il n’avait pu décrocher aucun siège, et c’est encore le cas pour les derniers suffrages. Le parti de Chabat semble lui aussi sur la même voie, sauf redressement de la barre vu qu’il est passé de huit sièges sur l’ensemble des arrondissements en 2009 à quatre avec un seul siège à la mairie en 2015. Une longue traversée du désert en perspective pour ces deux formations qui n’ont recueilli ensemble qu’un peu plus de 5% du total des votes émis.

Corsé pour le PJD à Tétouan…

Du côté de Tétouan, le PJD s’il est arrivé en première position n’a pas en revanche réussi à obtenir une majorité confortable comme à Tanger avec seulement 23 sièges sur un total de 59. Il est suivi par le RNI avec 10 sièges et le PAM, troisième avec 9 sièges.

… Mais à l’aise à Chaouen

Le parti du PJD a remporté à Chaouen la majorité des sièges de la commune. En effet, le parti dont le chef de file local est Mohammed Sefiani, maire sortant, s’est octroyé 16 sièges sur 29, loin devant le deuxième, l’Istiqlal avec six sièges ce qui lui garantit un confortable deuxième mandat. Asilah aux couleurs du tracteur A Asilah, petite bourgade à une cinquantaine de kilomètres de Tanger, fief traditionnel du RNI, le vent a tourné en faveur du PAM. Le parti d’El Himma a réussi à avoir 27 sièges sur un total de 30. Il devra compter avec l’appui de Mohamed Benaissa qui s’est présenté en tant que SAP pour gouverner la commune.

Ali ABJIOU