Moi, soudoyer! Jamais! Et pourtant, les pots-de-vin, bakchichs, argent noir... font partie intégrante de la vie et du langage au quotidien. Qui n'a jamais glissé un billet pour un «service rendu», en attendant de renvoyer l'ascenseur? Ce fléau est pernicieux et toute la planète est touchée. D'ailleurs, l'indice de perception 2001 de Transparency International a révélé que la corruption a atteint un niveau critique à l'échelle mondiale. Cette année, le Maroc est absent de l'indice, faute de données actualisées. Mais le pays veut montrer patte blanche et depuis quelques années déjà, le gouvernement accompagné de la société civile part en croisade contre cette gangrène. D'ailleurs, c'est aujourd'hui 13 décembre que le département d'Ahmed Lahlimi lance une nouvelle campagne pour moraliser la vie publique. Un mot d'ordre: toutes les déclinaisons de la corruption doivent être combattues, du favoritisme aux passe-droits, en passant par le népotisme.Les précédentes campagnes ont eu du bon: faire tomber le tabou et en parler sans faux-fuyants.Quels en sont aujourd'hui les résultats? Encore beaucoup d'efforts à fournir. Et ils sont colossaux. Car c'est la petite corruption qui est la plus vicieuse, celle qui permet de ne pas faire la file dans un hôpital, même dans le privé, celle qui permet d'obtenir un document...Le phénomène est bien ancré et résiste encore. Il faut donc lui rendre la vie difficile et cela chaque jour. Avec son choix de libéralisation, le Maroc ne peut plus faire marche arrière. Ce combat est non seulement une nécessité politique mais aussi un instrument de changement de l'environnement de l'entreprise. Finalement, il faudra taper là où cela fait mal, pour que les choses bougent. L'apprentissage des mentalités sera long, très long.Meriem OUDGHIRI
Faire mal
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