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L’année 2024 aura vu la dernière grande banque française quitter l’Afrique: épilogue d’une histoire annoncée il y a quinze ans et dont il se dit que les banques américaines tirent avantage; «une erreur stratégique terrible», selon les mots du président de la République Emmanuel Macron, lors de son discours à l’Université Internationale de Rabat, le 30 octobre dernier; et le président de souligner les causes de ce repli: «des règles et restrictions que les Européens ont pris pour eux-mêmes», illustration d’une «gouvernance financière mondiale» obsolète, résultat de décennies de travaux d’institutions – la Banque mondiale et le FMI – conçues à une époque où de nombreux Etats du sud «n’avaient pas d’existence juridique et n’étaient pas autour de la table».