L’administration des Douanes poursuit son chantier de digitalisation, avec le lancement de deux nouveaux services, destinés aux opérateurs économiques mais également au grand public. L’idée, selon son DG, Nabil Lakhdar, est de limiter les déplacements des chefs d’entreprise aux locaux de l’administration des Douanes et leur permettre de se concentrer sur leurs activités. Pour lui, les deux nouveaux services numériques s’inscrivent dans une logique de renforcement de la confiance et de la transparence.

Le premier service, baptisé Diw@nati, est une plateforme web destinée aux chefs d’entreprise. Cette application leur permet d’avoir une vue d’ensemble sur leurs opérations douanières, en temps réel, selon Lakhdar. Surtout que «nous avons remarqué certaines entreprises ayant des litiges avec l’administration des Douanes n’étaient même pas au courant de ces problèmes», a-t-il souligné.
Aujourd’hui, cette application leur permet de faire le suivi quotidien de toutes les opérations en douane, en plus de disposer d’informations fiables et actualisées, les aidant à mieux identifier d’éventuelles contraintes et anticiper les risques. L’une des principales fonctionnalités de cette application est un tableau de bord, qui offre un aperçu synthétique des principaux aspects de l’activité d’un opérateur économique.
Cela concerne notamment les déclarations, les créances, le solde de crédit, le taux de visite, les délais de dédouanement, les litiges… Un service de notification constitue un système d’alerte permettant aux chefs d’entreprise de recevoir des alertes à chaque événement important concernant son activité.
S’y ajoute une autre rubrique permettant aux opérateurs d’effectuer certaines transactions, dont le règlement des créances douanières, la demande d’une autorisation donnée, le dépôt d’une réclamation… Une autre fonctionnalité d’e-document, pas encore opérationnelle, sera mise en marche dans quelques mois. Elle donnera accès aux opérateurs à certains documents des opérations de dédouanement sous format électronique.
C’est le cas de la mainlevée, le certificat de décharge, la quittance…, en plus d’autres documents liés notamment aux litiges ou procédures de recouvrement, comme les ATD, les derniers avis sans frais… Cette application est téléchargeable via le portail de l’administration des Douanes et via playstore.
Le 2e service numérique lancé par la Douane devra initier une révolution dans les pratiques de consommation. Surtout après les derniers scandales liés à la mauvaise qualité de certains produits. La Direction générale de la sûreté nationale avait lancé une opération mains-propres pour lutter contre le trafic et la contrefaçon des boissons alcoolisées.
Désormais, la nouvelle application de l’administration des Douanes, baptisée Bayyan Liy@, permettra d’identifier les produits contrefaits ou issus de la contrebande. Elle est destinée aux consommateurs directs, mais également aux propriétaires de restaurants, de bars, de supermarchés qui s’approvisionnent auprès d’importateurs.
«Il s’agit d’une application gratuite qui contribue à la protection des consommateurs en les informant sur l’authenticité de certains produits», a noté Lakhdar. Ce service concerne toutes les marchandises soumises au marquage fiscal douanier ou soumises à la TIC. Outre les boissons alcoolisées, il s’agit également des jus, eaux minérales, tabacs manufacturés…
Mode opératoire
Pour s’assurer de l’authenticité d’un produit, il suffit d’activer l’application et de scanner, via la caméra d’un smartphone, le code QR imprimé sur la vignette fiscale apposée sur l’emballage du produit. Pour les marchandises qui ne portent pas de vignette fiscale, comme les bières ou les bouteilles d’eau minérale ou de jus, cela passe par l’introduction de 8 caractères figurant sur certains produits. Après analyse des données par cette application, le résultat permet de s’assurer de l’authenticité du produit et de ses caractéristiques. Lorsque les informations révélées par ce contrôle s’avèrent contradictoires avec celles apparentes sur le produit, l’utilisateur, particulier ou professionnel, peut signaler ces discordances à l’administration des Douanes, via une fonctionnalité de notification automatique.
M.A.M
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