Le désintérêt pour l’assurance-vie aura duré quelques mois, le temps du confinement. Malgré tout, le bilan à fin juin est légèrement positif et la collecte reste sur un trend haussier au troisième trimestre. Sur toute la période, les dépôts dans les supports en unités de compte enchaînaient des hausses vertigineuses, bouclant le premier semestre sur un bond de 55%. Plus de 713 millions de DH y ont été placés.

Entre juillet et septembre, la collecte brute a augmenté de 25% par rapport à la même période en 2019 à 303 millions de DH. Encore loin de rivaliser avec les produits classiques, les contrats en unités de compte gagnent en attractivité sur fond de baisse des rendements des produits populaires.
«Ces contrats permettent de diversifier ses placements dans un contexte de baisse progressive des taux de rendement des produits en dirhams. Ils offrent une grande diversité de supports. L’avantage est aussi fiscal, puisque le client peut réaliser des arbitrages entre les divers supports de nature différente, et parfois aussi le support en dirhams, comme à La Marocaine Vie, sans que les gains et plus-values générés ne soient taxés pendant toute la vie du contrat», analyse Philippe Vial, directeur général de La Marocaine Vie.
Aujourd’hui, ces produits sont commercialisés auprès d’une clientèle avertie et familiarisée avec les marchés financiers. Principal acteur sur ce créneau, La Marocaine Vie voit la concurrence se développer avec l’arrivée sur le marché des offres de Wafa Assurance il y a deux ans.
Au premier semestre, cette dernière a collecté 349 millions de DH contre 365 millions de DH pour La Marocaine Vie. AXA Assurance Maroc va démarrer la commercialisation des contrats en unités de compte en 2021, en partenariat avec BMCI et CFG Bank.
«Dans les prochains mois, ces contrats vont receler le plus gros potentiel de rebond, à condition d’être prêts à prendre des risques mesurés, d’investir sur un horizon à moyen et long terme», estime le DG de La Marocaine Vie. Les contrats libellés en unités de compte offrent la possibilité aux épargnants de diversifier les supports d’investissement. Toutefois, cette diversification comporte un risque de perte en capital, notamment pour les placements en actions en cas de baisse du marché.
F.Fa
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