Situation chaotique en Libye
L'homme fort de l'est libyen Khalifa Haftar a poursuivi, hier lundi, son offensive vers Tripoli au prix de violents combats avec ses rivaux du Gouvernement d'union nationale. Lesquels ont provoqué des dizaines de morts depuis jeudi dernier et déplacé plus de 2.800 personnes, selon le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). Les grandes puissances ont échoué à se mettre d'accord à l'ONU sur une déclaration appelant les forces du maréchal Haftar à cesser leur assaut contre la capitale libyenne. Présentée au Conseil de sécurité dimanche soir, cette déclaration, soutenue entre autres par les Etats-Unis, a été bloquée par la Russie qui tient à ce que toutes les parties soient appelées à la retenue pour éviter un bain de sang. Le maréchal Haftar et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) sont appuyés politiquement par une autorité basée dans l'est du pays. Outre les régions orientales, ses forces ont étendu leur emprise sur le sud de la Libye et visent désormais l'ouest où est située la capitale Tripoli. Mais elles font face au Gouvernement d'union nationale (GNA), basé dans la capitale, reconnu par la communauté internationale et soutenu notamment par de puissantes milices basées dans l'Ouest.
Les autorités aéroportuaires libyennes ont suspendu, hier lundi, le trafic aérien dans la capitale libyenne après la frappe aérienne qui a visé l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel à Tripoli.