Mais qu'est-ce qui trotte encore dans la tête des experts-comptables, les seuls habilités par la loi à porter ce titre?Depuis l'été, ils n'ont plus de bureau de l'Ordre, ni de président. Cette situation est totalement contraire à la loi, qui veut moderniser, non pas les comptables, mais les entreprises dont ils s'occupent et ce, sur des standards internationaux. Président et bureau ont démissionné à cause des propositions de réviser la loi, pour prolonger indéfiniment une période transitoire et éviter l'application des textes.Ni le Ministère des Finances, ni celui de la Justice, pourtant impliqué aussi, n'ont réagi au désordre de l'Ordre.Toute personne normalement constituée penserait que devant la gravité des faits, la profession s'est soudée en un seul bloc pour défendre les intérêts de la Nation comme ceux des professionnels, lesquels coïncident dans cette affaire.Ce n'est pas du tout ce qui se passe. Au lieu de se souder, la profession s'est encore un peu plus divisée. Les grands cabinets continuent de ne s'occuper que de leur travail sans s'inquiéter de l'avenir, tandis que les petits manoeuvrent pour faire adopter un système de quota de clients. Vous avez bien lu: un système de quota de clients, comme pour les livraisons de sucre et d'huile par épicier dans les années 70. Les comptables qui voulaient continuer à porter le titre d'expert sans le pouvoir ricannent. Ces quotas sont du pain béni pour leur cause puisqu'ils démontrent que les vrais experts n'avaient qu'une idée en tête: fermer et partager le marché en s'octroyant une rente sur les clients. Avec de pareils agissements, le Maroc n'est pas près de sortir du Moyen Age.Nadia SALAH
Moyen Age
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