«Nous n'acceptons pas le paiement par chèque; seuls les chèques certifiés sont acceptés”. Un peu partout, commerces et magasins multiplient les lignes de défense contre le retour de chèques impayés. C'est un réflexe légitime d'autodéfense face à un problème qui mine ce qu'il y a de plus crucial dans les affaires, la confiance. Et comme les voies de recours sont si complexes et ne protègent pas assez les victimes, celles-ci préfèrent anticiper, quitte à se mettre à la limite de l'illégalité. En principe, le chèque ne peut être refusé au paiement d'une transaction. Dans la réalité, les lieux où il est accepté se réduisent comme une peau de chagrin malgré les statistiques officielles qui témoignent de la baisse de chèques rejetés à la compensation interbancaire. La confiance envers le chèque est un baromètre de la modernisation de l'économie. Son utilisation systématique dans le commerce est par ailleurs un indicateur de transparence dans les transactions commerciales. C'est là que réside l'enjeu de la crédibilisation du chèque. Même l'obligation de régler toute transaction à partir de 10.000 dirhams par chèque n'est que partiellement observée. Si cela tient à la volonté d'échapper à l'impôt pour certains, il faut y voir aussi un déficit de crédibilité du chèque, alimenté par la multiplication des chèques impayés.Comme dans bien des domaines, ce ne sont pas les moyens légaux de répression qui font défaut pour lutter contre le chèque en bois, mais leur application “intelligente” sur le terrain. En amont, il y a aussi probablement des mesures de prophylaxie à faire de la part des banques. C'est à ce prix que l'on réussira à rendre au chèque son statut de moyen de paiement.Abashi SHAMAMBA
Méfiance
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