Contrefaçons, faillites judiciaires, abus de biens sociaux, créances contestées, etc... Ce sont là des conflits d'intérêts qu'engendre l'économie libérale et qui trouvent leur aboutissement devant les tribunaux. C'est logique, normal et sain.
Si l'adage "mieux vaut un mauvais arrangement qu'un bon procès" est universel, au Maroc la conviction des justiciables, particuliers et entreprises, est faite: "mieux vaut renoncer à ses droits que faire un procès". Une procédure entamée devant les tribunaux au Maroc relève de l'aléatoire, nul ne peut prévoir ni sa durée ni son issue.
Notre système judiciaire connaît un dysfonctionnement chronique, et de ce fait, il devient un frein au développement. Le corps judiciaire dispose d'éléments dévoués et de brillants juristes, mais ils exercent dans des conditions d'un autre âge. Les magistrats sont entassés à deux ou trois dans un même bureau lorsqu'effectivement ils en ont un, des documents se perdent et disparaissent des dossiers en cours de procédure; la durée d'une procédure est imprévisible, de quelques semaines à plusieurs années... L'Administration de la Justice et son encadrement travaillent souvent dans des locaux vétustes, voire insalubres, et ce, selon des méthodes d'une autre époque, ne correspondant ni aux besoins d'une économie moderne, ni au volume des affaires à traiter.
Les transactions sociales, économiques, commerciales, etc... ne peuvent prospérer et se développer que dans un système juridique stable et cohérent. La permanence et l'effectivité des règles de droit sont aussi importantes que le contenu de ces règles. Or, l'effectivité du droit dépend de l'efficacité et de la crédibilité du pouvoir judiciaire; c'est devenu une nécessité urgente.
Abdelmounaïm DILAMI
L'éditorial
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