L'entreprise n'aime pas la Douane. Mais elle ne la déteste plus. Les relations passionnelles, conflictuelles ou complices ont fini dans l'assainissement de sinistre mémoire. Les relations sont déjà froides et utilitaires si l'on en juge de par la confrontation, à la conférence de L'Economiste, d'un bon échantillon de 300 utilisateurs avertis et du staff de la Douane. D'entrave répressive et corrompue, cette Administration s'achemine vers un service public ordinaire, à force d'organisation... Certes, il reste encore à faire, pour que l'on trouve aux guichets le discours du sommet. Mais la mécanique est enclenchée, là, comme aux Impôts, ou à la Conservation Foncière. La volonté de l'Etat, la méthode des dirigeants et la pression des privés ont raison des bureaucraties.
Bien sûr, les passions tombent avec le démantèlement. Mais les rapports de pouvoir et de corruption se poseront de plus en plus en termes de compétences. C'est à qui travaillera le plus vite, de la Douane, de l'entreprise, de la banque ou du port: le dernier sera dénoncé, comme fauteur de troubles du commerce extérieur. C'est à qui utilisera au mieux les technologies de l'information: la Douane pour ses procédures, sa législation; les entreprises pour mieux produire, mieux vendre et en finir avec les discussions byzantines sur les admissions temporaires, jamais apurées, ou les taux de déchets, jamais maîtrisés.
Ces compétences doivent de toute façon être développées, car elles sont la condition de survie de tout notre commerce extérieur, encore minuscule dans la mondialisation. C'est la vraie Douane qu'il faut passer, qui ne reçoit pas de cadeaux, et n'en fait pas non plus.
Khalid BELYAZID
L'éditorial
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