Algérie: Financement anti-Covid…

Le gouvernement algérien a programmé pour cette fin de semaine, jeudi 23 ou samedi 25 juillet, une réunion sur l’état économique et financier du pays. Quelques chiffres ont déjà été annoncés par le président Tebboune, le ministre des Finances, Aymen Benaderrahmane, et le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar (un ancien de la Sonatrach). Valeur au vendredi 18 juillet, le gouvernement avait engagé 65,5 milliards de Dinars, soit l’équivalent de 4,74 milliards de DH. Cette somme parait très faible par rapport aux engagements du gouvernement marocain, 4 fois plus élevés. Sur cette somme, 24 milliards de Dinars (1,75 milliards de DH; à noter qu’il y a moins de pauvreté en Algérie qu’au Maroc) ont servi à secourir les familles nécessiteuses.

Les grandes entreprises publiques affichent aussi des pertes importantes. Elles accéderont à l’annulation de leurs pénalités de retard. Par la suite le ministre des Finances a corrigé, en indiquant que cela concernerait aussi bien le privé que le public.

Sur les deux seuls premiers mois de la pandémie (mars et avril 2020), 3 milliards de Dinars (218 millions de DH) ont été versés/garantis, pour la compagnie Air Algérie, qui a trois avions de moins que la RAM.

Plus surprenants sont les déficits affichés par le la galaxie de la Sonatrach, première entreprise d’Afrique par le CA, mais pas classée dans le Top 30 mondial de pétroliers. Elle annonce un déficit de 247 milliards de dinars ce qui équivaut à 18,3 milliards de DH. Deux de ses plus grandes filiales, Naftal (distribution) et Sonelgaz (production et distribution de gaz et d’électricité), ont perdu respectivement 20 et 6,5 milliards de Dinars (soit 1,48 milliards de DH et 481 millions de DH).

N.S.