CHEZ les enseignants du supérieur, la nouvelle cuvée des présidents d’université est le sujet de discussions par excellence. Le processus de sélection a pris fin. Ceux qui ont décroché le gros lot seront installés cette semaine.Et déjà, une question se pose: que deviendront les anciens présidents? Ce serait dommage de les laisser se débrouiller individuellement pour trouver un terrain d’atterrissage. Ce sont quand même des cadres qui ont accumulé une expérience de 8 ans, dont le ministère pourrait en profiter. Les plus méritants peuvent exercer la fonction de conseillers avant de repartir 4 ans après, vers d’autres universités. C’est comme ça que se construit un savoir-faire.Force est de constater que cette vague de présidents provient exclusivement du corps enseignant. On n’a pas cherché à piocher dans le monde de l’entreprise ou parmi les grands managers de l’administration. Pourtant, la loi a donné la possibilité de choisir des présidents parmi des cadres qui présentent un projet de développement de l’université. L’idée-force est d’injecter du sang neuf en dehors des cadres académiques. Cet apport de l’extérieur permettrait de rehausser le standing de nos universités. On voulait confier le sort de ces «usines du savoir» aux chefs d’entreprises, aux hommes politiques ou aux anciens ministres. Surtout que le poste de président n’a pas une vocation essentiellement pédagogique. Il est plus ou moins politique, puisqu’il devra drainer des fonds pour son université, aller devant le pouvoir législatif pour expliquer certains dossiers… Mais, visiblement, le ministère n’est pas dans cet état d’esprit. D’ailleurs, en dehors des circuits académiques, il n’a pas suffisamment fait de publicité à l’appel à candidature. A croire qu’il ne voulait pas de la greffe des entrepreneurs.Mohamed CHAOUI
Entrepreneurs
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