DE mauvaises habitudes et des pratiques inadéquates exposent le consommateur à de sérieux risques d’intoxication alimentaire. Selon une enquête récente, menée par les membres de la CAC-Maroc, sur les attitudes et les comportements en matière de sécurité alimentaire, il semble que de nombreux consommateurs ne sont pas à l’abri d’une intoxication alimentaire lorsqu’ils préparent des repas à la maison. En effet, de nombreuses personnes ne prennent pas les mesures nécessaires pour assurer la salubrité des aliments qu’elles consomment. Elles s’exposent par conséquent à une contamination croisée dans leur cuisine. Apparemment, il y a une discordance entre ce que les consommateurs croient savoir sur la prévention des intoxications alimentaires et leur façon de préparer les repas. C’est ce qui augmente le risque de contamination. L’intoxication alimentaire est une forme de gastro-entérite qui est provoquée par l’absorption d’aliments contaminés, par des virus, bactéries ou des substances chimiques. Au bout de 3 à 24 heures, les symptômes (crampes abdominales, fièvre, vomissements et diarrhée avec présence de sang, de pus ou de mucus, faiblesse générale et frissons, manque d’appétit) se manifestent avec une violence particulière. Si la contamination est d’origine bactérienne, les bactéries libèrent des substances «toxiques», appelées toxines, qui provoquent une inflammation de la muqueuse intestinale. Le corps agit alors immédiatement à travers des réactions de vomissement et de diarrhée pour évacuer les germes ou les produits chimiques. Vous ne devez donc pas prendre de médicaments pour vous empêcher de vomir ou d’avoir la diarrhée pendant les premières 24 heures.Cher consommateur, pour réduire les risques d’intoxication alimentaire, il faut être plus vigilant sur les conditions d’hygiène et d’alimentation.M. OUHSSINEAMPOC-Kénitraouhssine@hotmail.com
UN foyer de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) est défini par l’apparition d’au moins deux cas groupés, d’une symptomatologie similaire, en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire.La déclaration dans ce cas est obligatoire pour permettre aux médecins inspecteurs de santé publique et aux vétérinaires inspecteurs des services vétérinaires de réaliser une enquête épidémiologique et vétérinaire destinée à identifier les aliments responsables et les facteurs favorisants afin de prendre des mesures spécifiques pour prévenir les récidives.Ainsi, il est conseillé que toute TIAC doit faire l’objet d’une déclaration à l’autorité sanitaire. Cette déclaration est obligatoire: «D’une part, pour tout docteur en médecine qui en a constaté l’existence, d’autre part, pour le principal occupant, chef de famille ou d’établissement, des locaux où se trouve le malade».La source de la déclaration des foyers de TIAC, aux services compétents ou à la Confédération des associations de protection des consommateurs – Maroc (CAC-Maroc), doit être précisée par les médecins libéraux, les médecins hospitaliers, les directeurs d’établissement, les malades… Par rapport à ceci, des presses et des prises de mesures peuvent être effectuées à temps par les décideurs. Ne pas agir et ne rien faire est synonyme d’un consommateur passif et non responsable.A. BOUKHRISAPCE-Agadirecoconsom@yahoo.fr
EN été, les activités culinaires de la restauration collective battent leur plein. Certaines ne répondent pas aux conditions d’hygiène minima prescrites par la norme marocaine NM 080000. Ces conditions déplorables sont fréquentes dans des gargotes pourtant autorisées par les conseils communaux sans que les équipements nécessaires soient disponibles. Souvent, il n’y a même pas d’eau potable et le personnel n’est pas contrôlé sur le plan sanitaire. Ce laisser-aller coïncide d’ailleurs avec une recrudescence des cas de fièvre typhoïde dans les hôpitaux. Ceci expliquerait-il cela? Devant cet amer constat, dont la responsabilité incombe directement les communes, notre association invite les ministres responsables (santé, agriculture, intérieur) à donner leurs instructions pour l’application de la norme précédemment citée.B. KHERRATIAMPOC-Kénitraecoconsom@yahoo.fr
- Question: Le poulet que j’ai acheté au supermarché a provoqué une indigestion alimentaire chez ma fille. Qui est responsable? Le supermarché, le fabricant du produit fini ou l’éleveur de la volaille?- Les trois peuvent être mis en cause au titre de leur responsabilité du fait des produits qu’ils vendent, fabriquent et produisent.Pour engager la responsabilité de l’une de ces personnes ou de toutes solidairement responsables, il appartient à la victime de démontrer que le dommage subi résulte d’un défaut de sécurité du produit alimentaire ou agroalimentaire auquel elle pouvait légitimement s’attendre. L’action en responsabilité du fait des produits défectueux vous permet d’agir contre tous les acteurs de la chaîne de fabrication et de distribution du produit qui vous a causé un dommage en raison d’un vice de sécurité à laquelle vous pouviez légitimement vous attendre.Vous devez néanmoins réunir la preuve:- De l’existence du défaut de sécurité; - Du dommage que vous avez subi; - Du fait que le dommage est né à cause du défaut. Vous disposez de droit pour introduire une procédure devant le tribunal civil compétent.M. BENKADDOURAPCE- Oujdaecoconsom@yahoo.fr
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