Au fil des années, le festival international

Le King Khaled, l'incontournable du Firo, et de tous les festivals de raï
du raï pulvérise ses records d’affluence. Cette année, quelque 600.000 spectateurs ont vibré au rythme des différents concerts tenus au théâtre Mohammed VI, place Ziri et la grande scène du complexe sportif d’Oujda. La soirée de clôture était sublime et a ponctué une semaine riche en variétés électriques et traditionnelles. La présence de Khaled, Bilal Sghir et Talyani pour ancrer le raï ainsi que Nasr Megri et Ahmed Chawki pour diversifier des genres ont tenu en haleine les aficionados jusqu’à l’aube. Cette belle brochette d'artistes, ainsi que ceux qui ont animé les autres soirées, a confirmé Oujda en tant que destination incontournable de la musique raï. De son côté, le groupe mythique Nass El Ghiwane,

Nasr Megri a impressionné avec sa maîtrise de la scène et son calme devant une foule déchaînée et nostalgique du répertoire familial
dans toute sa splendeur, s'est produit la veille, en un concert événement pour célébrer une autre mouvance musicale qui glorifie la dose verbale du chant. Mené par son maestro Omar Sayed, le groupe a émerveillé en puisant dans son répertoireanthologique. Le groupe qui n’avait pas digéré son passage sur la petite scène lors de la première édition de ce festival a prouvé vendredi dernier qu’il n’a rien perdu de son lustre et qu’il représente une valeur ajoutée à ce type de festival.
Idem Pour Nasr Megri, le nouveau challenger de la world music marocaine. En groupe ou en solo pour reprendre les tubes légendaires de la famille Megri, Nasr en a ébloui plus d’un. La fusion avec une foule déchaînée et nostalgique a rappelé la saga des frères Megri qui a vu le jour à Oujda à la fin des années soixante.

Quelque 600.000 spectateurs ont assisté à la 9e édition du festival international du raï, selon les organisateurs
Le public a aussi apprécié le spectacle du groupe chorégraphique qui l’a accompagné et les nouvelles chansons qui feront date dans la carrière de Nasr. Quant au contenu de ses chansons, il vante les multiples composants de l’identité marocaine. Nasr n’était pas la seule star marocaine de la soirée de clôture. Ahmed Chawki lui a répliqué merveilleusement en alliant à la perfection paroles en arabe et rythmes modernes. Des chansons apprises par cœur par des milliers de spectateurs qui se sont laissés emporter, en reprenant à l’unisson les succès de leur vedette.
Lors de sa conférence de presse tenue quelques heures avant son spectacle, Chab Khaled a déclaré qu'il est honoré d'être souvent invité à un festival qui se perfectionne

Les fans de Chawki sont venus de plusieurs villes marocaines et algériennes pour assister à la prestation du compositeur de Kayna Oula Makaynach qui est à près de 25 millions de vues sur Youtube
d’année en année et qui est devenu un rendez-vous incontournable de la mouvance raï. Il a par ailleurs souligné que la multiplicité des festivals organisés au Maroc est un rempart contre les différentes formes d’intolérance. Il a souligné à cet effet que le mérite revient à «Sidna» (en évoquant le souverain) qui arrive à prémunir son pays contre les archétypes d’enfermement qui menacent le génie créateur des artistes.
La soirée de clôture était aussi une occasion pour honorer le vainqueur de la raï académie version 2015, la première moyenne de l’Oriental au bac, une championne de cyclisme, un Chik de la chanson locale et une journaliste sportive originaire d’Oujda.
Spectacles au profit des pensionnaires
Dans le cadre des programmes de divertissement proposés lors de la 9ème édition du FIRO, les pensionnaires du pénitencier d’Oujda ont eu droit à un programme varié de distraction initié par l’Association Oujda arts (organisatrice du festival du raï), en collaboration avec la fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et la délégation locale de l’administration pénitentiaire. Une soirée musicale jalonnée de séquences humoristiques, leur a été consacrée, pour casser la monotonie de la vie en prison et leur permettre de garder un lien affectif avec le monde extérieur. De même une matinée de chant et de madih a été organisée au profit des femmes pensionnaires. «L’organisation de ce type d’animation ainsi que des rencontres sportives qu’abrite le pénitencier d’Oujda ont pour but de faire sortir les prisonniers de leur isolement et les encourage à réintégrer la société une fois leurs peines achevées», a souligné Hassan el Jellouli, directeur de la prison d’Oujda.
Ali KHARROUBI
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.