. 19 milliards de DH mobilisés par le budget général. Le reste viendra du Fonds Hassan II, des collectivités locales, des établissements publics…Le projet de la loi de Finances pour 2005 est renvoyé au Conseil de gouvernement du jeudi 7 octobre. Celui de mercredi après-midi ne l’a pas approuvé. Le Premier ministre devra encore faire des arbitrages au sujet notamment de la fiscalité locale avec le ministère de l’Intérieur et les budgets de certains ministères. Fathallah Oualalou devra procéder à des réaménagements de certains textes de la fiscalité locale et d’autres pour des produits végétaux comme la bière par exemple. En tout cas, le ministre des Finances et de la Privatisation est parti hier en direction de Washington pour participer à l’assemblée générale de la Banque mondiale et le FMI. Driss Jettou a donc donné rendez-vous à ses ministres le jeudi 7 octobre toute la journée et la matinée du vendredi 8 octobre pour boucler le projet de budget. Le texte devra être adopté par un Conseil des ministres pour le remettre au Parlement avant le 20 octobre.Il est incontestable que le prochain budget comprend une innovation de taille: le montage de l’emprunt de 11 milliards de DH que le gouvernement compte lancer pour éponger les dettes de l’Etat à l’égard de la Caisse marocaine des retraites. Cela se fera en bons de Trésor. Sur ce registre, Jettou a fait preuve de courage politique en s’attaquant à ce mal qui ronge nos retraites alors que ses prédécesseurs l’ont passé sous silence. Après moi, le déluge ose lancer un ministre. Alors au lieu de marcher sur leurs pas, il a préféré résoudre le problème comme il l’a d’ailleurs fait pour la Sodea-Sogeta ou la BNDE. Cependant, malgré les contraintes de la facture pétrolière, d’une masse salariale en progression, le gouvernement a maintenu le niveau de l’investissement public. Ainsi, l’enveloppe consacrée à cette rubrique s’élève à 70 milliards de DH dont 19 milliards sur le compte du budget général. Le reste sera mobilisé par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, les collectivités locales, les établissements publics, les comptes spéciaux du Trésor et les Services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma). Le prochain budget comprendra une mesure concrète en faveur de l’entreprise: la recapitalisation des PME ayant des problèmes de trésorerie. Il s’agit d’encouragements fiscaux en cas d’augmentation du capital.Pour les recettes de la privatisation, le gouvernement a prévu plus de 10 milliards de DH. Il s’agit surtout de la cession de 16% de Maroc Telecom à Vivendi courant 2005 et la vente d’une partie de la BCP aux banques régionales. Quant à l’introduction en Bourse de 15% de l’opérateur historique, elle se fera en décembre prochain. Maroc Telecom a d’ailleurs convoqué mercredi une assemblée générale extraordinaire pour se pencher sur cette question. Le ministère de la Privatisation ne se limitera pas à la Bourse des valeurs de Casablanca. Les préparatifs vont bon train pour introduire une partie à la Bourse de Paris. Il est trop tard pour mener la même opération à Londres ou ailleurs, dira une source proche du dossier. En tout cas, le décret autorisant le placement dans des Bourses étrangères a été adopté en Conseil de gouvernement, il y a moins d’un mois. Il sera programmé dans un prochain Conseil des ministres. Mohamed CHAOUI
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