
C’est une découverte majeure que celle de la centaine de sarcophages vieux de plus de 2.000 ans dans la nécropole de Saqqara au sud du Caire. Il s’agit du plus grand «trésor» mis au jour dans le pays depuis le début de l’année.
Les cercueils en bois scellés, en parfait état, appartenaient à des hauts responsables de la Basse époque (entre 700 et 300 ans av. J.-C.) et de la période ptolémaïque (323 à 30 avant J.-C.). Ils ont été découverts dans la nécropole de Saqqara, où une soixantaine de sarcophages intacts et vieux de plus de 2.500 ans avaient déjà été dévoilés le mois dernier. «Saqqara n’a pas encore révélé tout ce qu’elle recèle. C’est un trésor», a affirmé Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités.
Le site de Saqqara, qui se trouve à un peu plus de quinze kilomètres au sud des pyramides du plateau de Guizeh, abrite la nécropole de Memphis, capitale de l’Egypte ancienne. Il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et est connu pour la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser, la première de l’ère pharaonique. Ce monument, construit vers 2.700 avant J.-C par l’architecte Imhotep, est considéré comme l’un des plus anciens à la surface du globe.
La centaine de sarcophages récemment dévoilés a été découverte dans trois puits funéraires, à 12 mètres de profondeur. Plus de 40 statues d’anciennes divinités et des masques funéraires ont également été trouvés, selon le ministre.
Deux statues en bois ont également été découvertes dans la tombe d’un juge de la sixième dynastie, datant de plus de quatre millénaires, selon le secrétaire général du Conseil général des antiquités, Mostafa Waziri.
Ces trouvailles seront réparties dans plusieurs musées égyptiens, dont le Grand musée égyptien qui doit ouvrir en 2021 en périphérie du Caire près des pyramides de Guizeh. Les fouilles menées à Saqqara ont mis au jour ces dernières années des trésors archéologiques ainsi que de nombreux animaux momifiés (serpents, oiseaux, scarabées, etc).
L’Egypte espère que toutes ces trouvailles et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme mis à mal par l’instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011. Ce secteur vital pour l’économie égyptienne avait depuis repris des couleurs, atteignant le nombre record de 13,6 millions de visiteurs en 2019, avant que le nouveau coronavirus ne vienne de nouveau éloigner les touristes étrangers.
Synthèse avec AFP
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