Les choses sérieuses commencent enfin pour la Cité Mohammed VI Tanger Tech. Le groupe chinois CRBC (China Road And Bridge Corporation, filiale du géant chinois China Communications Construction Company, CCCC) a officiellement fait son entrée dans le capital de la Société d’Aménagement de Tanger Tech (SATT). Il détient désormais 35% du capital, aux côtés de Bank of Africa, le Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de l’Agence Spéciale Tanger Med, TMSA.

L’événement a été formalisé par une cérémonie virtuelle organisée mardi 3 novembre à laquelle ont participé les vice-présidents de CCCC et CRBC Liang Qingshan et Sun Yaoguo, le PDG de Bank of Africa, Othman Benjelloun, le président du conseil de surveillance de TMSA, Fouad Brini et la présidente de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fatima El Hassani.
CRBC apporte dans son sillage un présent de choix. Il s’agit d’Aeolon, un fabricant chinois de pales d’éoliennes basé à Shanghai qui sera le premier investisseur étranger de la zone. L’investissement prévu par ce dernier est de 140 millions de dollars (environ 1,3 milliard de DH) avec à la clé, la création de 2.000 emplois. CRBC prend la place du groupe Haite, qui a discrètement laissé tomber le projet en 2018.
Un an après et avec la cession de l’opérationnalisation du projet à TMSA, les premières réalisations ont commencé à sortir de terre, notamment au niveau de la voirie et des infrastructures, alors que les négociations pour la formalisation de l’entrée de CRBC au capital de SATT étaient entamées.
A noter qu’au niveau du projet, une première phase de 500 hectares, ayant déjà reçu le statut de zone franche en 2019, est quasi finalisée. Un sésame qui lui ouvrira de multiples perspectives. Elle est composée de plusieurs lots allant de 5.000 à plus de 40.000 m2.
L’un des aménagements les plus importants a été la construction d’une digue et d’un canal de déviation de 100 mètres de large sur l’oued Saboun qui traverse la zone. Cet ouvrage d’art a permis d’éviter les inondations et de rendre carrossable (même en période des pluies) la double voie destinée à desservir la zone.
En effet, les pluies ont été jusqu’à maintenant, l’un des dangers qui guettaient la zone de Ain Dalia qui accueille le projet de la cité Tanger Tech, la zone étant inondable, en grande partie. A terme, TangerTech est promise à devenir une ville industrielle intégrée, durable et intelligente.
Le projet initial table sur une extension de 2.167 hectares qui comprendra des zones industrielles et de services, des complexes résidentiels, ainsi que tous les services publics et privés nécessaires à l’animation d’un pôle urbain. Sa réalisation a fait l’objet de deux mémorandums d’entente signés en présence du Roi Mohammed VI lors de sa visite en Chine en mai 2016 et à Tanger en mars 2017.
Ali ABJIOU
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