Mais où est passé le projet de toilettes publiques de nouvelle génération? Plus de 2 ans après le lancement de ce projet (et le tapage médiatique qui s’en est suivi), les Casablancais ne voient toujours pas l’ombre d’une sanisette. Suite à un appel d’offres lancé en 2018 (attribué début 2019), rien ne filtre sur la suite donnée à ce projet tant attendu par les habitants et les visiteurs de la métropole, obligés de se soulager dans les cafés, restaurants et autres lieux publics.

L’annonce du projet d’acquisition d’une centaine d’unités de toilettes publiques à nettoyage automatique avait, rappelons-le, soulevé un tollé en 2018. Et pour cause : le coût du projet, piloté par la SDL Casa-Aménagements, est jugé exorbitant (600.000 DH/unité, soit le prix d’un appartement).
Entre-temps, le projet est resté en stand-by pendant plusieurs mois et la pandémie du Covid-19 a retardé les efforts de relance. Mais selon Mustapha Lhaya, 2e vice-président en charge des travaux et infrastructures, les élus ont revu leur copie. «Les cahiers des charges ont été modifiés et les appels d’offres relancés après la période de confinement», a-t-il expliqué.
Le concept a donc été modifié et le budget revu à la baisse. «Nous avons opté pour des blocs sanitaires de 5 toilettes à la fois au lieu des cabines automatiques plus chères», poursuit l’élu qui préside aux destinées de l’Arrondissement Moulay Rachid.
En attendant, la commune urbaine de Casablanca a lancé un chantier de réfection et de mise à niveau des toilettes publiques existantes. Une quinzaine de sites, notamment au centre-ville, sont concernés par les travaux. Mais la question qui se pose est celle de la gestion ou encore l’entretien et la maintenance de ces structures. Seront-elles confiées à une SDL ou gérées par la commune en direct ? S’agit-il d’un service payant ou gratuit? Pour le moment, le mode de gestion des futures toilettes publiques n’est pas encore fixé, en attendant leur mise en service.
L’hygiène et l’absence des infrastructures publiques figurent en tête des points négatifs relevés par les touristes en séjour au Maroc. Pour se soulager, beaucoup se rabattent sur les cafés, restaurants … en l’absence d’une offre de toilettes publiques salubres. C’est le cas à Fès, Marrakech, Tanger, Agadir … Mais le manque le plus criant est constaté à Casablanca.
Aziza EL AFFAS
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