Oriental/INDH: Le rappel à l'ordre de Mouad Jamai

En dépit des efforts alloués aux projets de l’INDH, des ajustements restent à apporter pour "que ça marche!", scandent les bénéficiaires de boutiques au Souk Mbassou (Ph A.K)
247 projets, totalisant un budget de 318 millions de DH, ont été approuvés par le Comité régional de développement humain (CRDH) de l’Oriental en 2019. Ils ciblent le programme de réduction des disparités spatiales et sociales en milieu rural (42 projets pour une enveloppe de 68 millions de DH) et le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité (43 projets d’un coût prévisionnel de 30 millions de DH).
S’y ajoutent 133 programmes portant sur les secteurs de l’éducation, l’agriculture, la jeunesse et les sports, la santé, l’eau, l’électricité et les structures d’accueil. Cette dernière vague de projets, initiés dans le cadre de la 2e tranche des projets INDH, est ponctuée par la signature de sept conventions avec la Fondation marocaine de promotion de l’enseignement préscolaire et la Fondation Zakoura. Un partenariat qui porte sur l’aménagement, l’équipement et la gestion de 60 unités préscolaires au profit de 1.100 enfants.
Intervenant lors de la dernière réunion du CRDH (session octobre 2019), Mouad El Jamai, wali de l’Oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, a indiqué que les projets lancés en 2019 s’exécutent dans le cadre de la deuxième étape de la 3e phase de l’INDH, lancée par le Souverain en septembre 2018.
Ils ont pour objectif de renforcer les acquis des précédentes phases et focalisent sur la promotion du capital humain des générations montantes, l’amélioration des revenus et l’intégration économique des jeunes avec appui aux catégories en situation de précarité. Une nouvelle approche basée sur la gouvernance créative et novatrice. «Toutefois, il est impératif de réaliser ces programmes avec plus d’efficience», a souligné Mouad El Jamai.
Ce rappel à l’ordre fait allusion aux nombreux projets initiés dans le cadre de l’Initiative nationale de développement humain et qui n’ont pas atteint les objectifs escomptés. Les structures réalisées sur des axes non rentables commercialement ou dans des quartiers périphériques isolés sont délaissées.
«Sans aucune recette pendant des mois, il est difficile pour les bénéficiaires de s’y installer», explique un jeune qui a bénéficié d’une boutique dans le cadre du programme d’accompagnement des jeunes diplômés confrontés à des difficultés de financement.
Ceci dit, les attentes sont énormes pour les populations ciblées par l’INDH. Ce qui nécessite l’activation des projets en stand-by. C’est le cas du Souk Mbasso (350 boutiques avec un meilleur emplacement) en attente de réalisation depuis plusieurs années. Une situation qui a poussé les sociétaires des associations Annour et Al Ahd El Jadid à organiser une série de sit-in de protestations pour alerter sur leur cas. Le dernier a eu lieu lundi dernier dans l’enceinte de la municipalité d’Oujda.
De notre correspondant permanent, Ali KHARROUBI