
Faute d’accord avec le Conseil de la ville et la société délégataire de la gestion des déchets, la ville est menacée par une catastrophe environnementale (Ph. AK)
La gestion des ordures de la commune de Saïdia comprend la collecte des déchets publics et ménagers, le nettoiement des voiries, espaces publics, passages piétons, esplanades. En somme, toutes les actions à entreprendre pour faire de Saïdia une ville belle et propre. C’est d’ailleurs le slogan prôné par un groupe d’habitants et responsables de la ville pour faire la promotion de leur station balnéaire.
Or, ce n’est pas toujours le cas. La ville croule, par quartier, sous le poids des déchets et détritus. Sur un total de sept zones, au moins trois ont vécu ce calvaire durant cet été. Les causes sont multiples: mésentente entre les membres du Conseil communal, (un président sans majorité avec une opposition de 9 membres sur un total de 17 élus), une délégation non conforme à la loi et rejetée par le ministère de l’Intérieur, débordement des bacs, accumulation anarchique des poubelles et coins de rue convertis en dépotoir, manque de civisme de certains estivants, commerçants et restaurateurs qui ne respectent pas les horaires de passages des éboueurs...
«La population de la ville passe de 15.000 habitants le long de l’année à plus de 300.000. Ce qui engendre des dysfonctionnements dans l’ensemble des services et nécessite des programmes spécifiques de ramassage des ordures, avec mobilisation de l’ensemble des intervenants», souligne Aziz Yaacoubi, acteur associatif. Le récapitulatif-tonnage de Saïdia, durant la période estivale, est de 4.838 m3 de déchets verts et encombrants, et 5.565 tonnes de déchets ménagers et assimilés (une moyenne de 150 tonnes/jour au lieu des 30 T/jours le long de l’année).
Pour rappel, le marché de ramassage des ordures ménagères a été octroyé à Ozone avec, toutefois, un vice de forme. «Pour le moment, nous opérons sans ordre de service, mais par citoyenneté afin d’éviter une catastrophe écologique et environnementale au niveau de la ville», confie à L’Economiste Mohammed Ouazzani Chahdi, directeur régional d’Ozone.
L’entreprise opèrerait même sans aucun versement depuis décembre 2018. Trois équipes y travaillent 24/24 heures. Elles effectuent 90 km aller-retour pour déverser les déchets à la décharge publique de Berkane. Faute d’entente avec le Conseil local, la société Ozone n’utilise que la moitié de ses équipements.
De notre correspondant permanent, Ali KHARROUBI
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.