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Transparency Maroc critique la gestion des marchés de la santé pendant le Covid

Par L'Economiste| Le 11/08/2021 - 17:32 | Partager
Transparency Maroc critique la gestion des marchés de la santé pendant le Covid

Transparency Maroc avait alerté sur la gestion des marchés du secteur de la santé publique durant la pandémie de Covid. L’organisation non gouvernementale revient à la charge et dévoile cette fois plusieurs zones d’ombre, des irrégularités "non exhaustives" selon elle.

L’ONG met notamment en cause le non-respect de la loi n°84-12 du 30 août 2013 qui dispose l’obligation pour le ministère de la Santé publique et les entreprises du secteur d’enregistrer ces entreprises et leurs produits et biens en vue de pouvoir opérer dans le secteur. Transparency dénonce ainsi l’existence de marchés concertés passés avec des entreprises non enregistrées auprès du département ainsi que les acquisitions de fournitures hautement sensibles non enregistrées et/ou enregistrées au nom d’autres entreprises.

En outre, l’ONG déplore la "marginalisation de concurrents dont les dossiers sont prêts, mais non instruits malgré leur interpellation du ministère de la Santé". Pour l’ONG, ces pratiques sont assimilées du "favoritisme". Mais ce ne sont pas les seules irrégularités qui font réagir TM. L’ONG a aussi constaté un double traitement des demandes d’enregistrement des entreprises et des fournitures, et des atteintes au principe de concurrence loyale et d’égalité des chances. Elle pointe aussi du doigt la tolérance de la promotion de matériels "dont l’efficacité n’a pas été prouvée par un comité technique et sans contrôle préalable".

"Une grande lacune a été constatée dans les licences d’importation des appareils respiratoires et des appareils d’oxygène à haut débit alors que des solutions alternatives moins onéreuses existent", déplore également Transparency. Parmi les exemples, figure le marché des tests sérologiques d’un montant de 213,9 millions de DH . "Alors que ce test est vendu à près de 40 DH l’unité en France, le ministère s’est permis de l’acheter à 99 DH, soit une surfacturation de 59 DH malgré des dates de péremption qui ne dépassaient pas les 3 mois", selon les constats de Transparency.

Par ailleurs, l’ONG remet en question l’exclusion des tests salivaires qui peuvent contribuer au dépistage de la pandémie, alléger la pression sur les hôpitaux publics et soulager la charge financière onéreuse supportée par les citoyens.