Immigration : Premier obstacle au décret de Trump

 

Le décret signé par Donald Trump suspendant l'accueil des réfugiés et des ressortissants de sept pays à majorité musulmane a rencontré un premier obstacle hier soir, la justice fédérale ayant suspendu l'expulsion des voyageurs dotés d'un visa, bloqués dans les aéroports américains.

A l'origine de cette décision, la plainte déposée par deux Irakiens qui contestaient la constitutionnalité du décret présidentiel, en faisant valoir que leurs liens avec les Etats-Unis en faisaient des cibles en Irak et que leurs visas d'entrée étaient valables. Des arguments qui ont convaincu la juge fédérale de Brooklyn, Ann Donnelly. C'est cette dernière qui a décidé d'un sursis d'urgence interdisant momentanément l'expulsion des réfugiés dont la demande d'asile a été approuvée par les autorités et des personnes arrivées dans des aéroports américains avec un visa valide.

Cet ordre pourrait concerner 100 à 200 personnes détenues dans des aéroports américains ou en correspondance, selon l'American Civil Liberties Union.

De son côté, le département de la Sécurité intérieure a promis, dans un communiqué publié hier soir, de se "conformer aux décisions de justice" tout en précisant que le décret présidentiel reste en vigueur.

Pour rappel, le décret de Donald Trump, publié vendredi, suspend pendant quatre mois l'entrée des réfugiés aux Etats-Unis et interdit pendant 90 jours l'entrée des personnes en provenance de sept pays : la Syrie, l'Iran, l'Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.