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Habitat et urbanisme: Fès-Meknès dotée de sa feuille de route

Par L'Economiste| Le 30/04/2021 - 12:58 | Partager
Habitat et urbanisme: Fès-Meknès dotée de sa feuille de route

Après la santé, l'enseignement, la logistique et la culture, la région Fès-Meknès s'est dotée de sa feuille de route pour l'habitat et l'urbanisme.

C'est ce qui ressort des neuf conventions signées ce vendredi par Nezha Bouchareb, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Aménagement du territoire et de la Politique de la ville, d'une part et Essaïd Zniber, wali de la région, Mohand Laenser, président du Conseil régional, et les gouverneurs des préfectures et provinces d'autre part. D'un investissement de 520 millions de DH, les projets prévus dans le cadre de ces accords couvrent les différentes provinces de la région. Ils visent notamment la lutte contre l'habitat insalubre ou menaçant ruine, la création d'un observatoire d'urbanisme régional unifié, l'assistance technique des collectivités territoriales, ainsi que l'amélioration des conditions de vie des ménages ruraux des zones montagneuses. Qualifié de projet pilote, ce dernier sera dupliquer dans d'autres régions, affirme Bouchareb.

La responsable gouvernementale a saisi l'occasion de rappeler les principaux défis du secteur qui a pu montrer sa résilience durant la pandémie, affirmant qu'il y a des signes de reprise. La ministre a également souligné que la période du confinement a été exploitée pour l’évaluation des programmes d’habitat, en vue de revoir les produits de logement, en insistant sur les aspects liés à la qualité, à la localisation, à la densité. La ministre a insisté sur l’importance de ce secteur qui emploie plus d’un million de personnes. Son apport au PIB est de 6% et ce taux peut passer à 12% si on prend en compte tout l’écosystème. Durant la période du confinement, l’impact a été fortement ressenti par les différents intervenants, suite à l’arrêt des chantiers, causé notamment par la suspension de la mobilité entre les villes.

Résultat: la production de logements a fortement baissé durant cette période. Bouchareb a mis en avant une série d’indicateurs confirmant cette tendance. La production du ciment a chuté de 70% durant la période du confinement. Idem pour les crédits ayant baissé de 47% pour le programme Fogarim et de 25% pour celui de Fogalog. Dans ce contexte, la ministre a insisté sur l’importance de la préservation d’une part d’activité au niveau du secteur, à hauteur de 30%. Cette dynamique a été appuyée par une série de mesures d’urgence, prises après le déconfinement. C’est le cas notamment de la mise en place de guides pour garantir le respect des mesures de prévention dans les chantiers. A l’instar d’autres administrations, la crise de la Covid-19 a accéléré le processus de dématérialisation.

Cette opération a atteint actuellement 98% au niveau des Agences urbaines.Cette période a été également exploitée pour liquider le traitement des dossiers en souffrance au niveau de ces Agences. Au total, plus de 5.000 dossiers ont été traités durant cette période. «50% de ces dossiers ont reçu un avis favorable. Ils concernent de grands projets, portant sur des investissements de plus de 11 milliards de DH, avec la création de 40.000 emplois», a fait savoir la ministre. Pour Bouchareb , le lancement des mesures d’urgence a favorisé un début de reprise du secteur.

Par exemple, la production de ciment est actuellement à 1,2 million de tonnes par mois, soit un peu moins qu’en 2019, bien avant la crise (1,3 million de tonnes). Idem pour la dynamique des crédits Fogarim et Fogalog, qui ont atteint des niveaux au-dessus de ceux enregistrés l’année dernière. Cette tendance a été soutenue par les mesures prévues dans la loi de Finances rectificative et dans le nouveau projet de loi de Finances, notamment en matière d’annulation des droits d’enregistrement.

Ceci étant, les promoteurs ont réduit leur cadence en attendant de voir l'évolution du marché durant ce deuxième trimestre de 2021.

Y.S.A