×
Sans concession
Sans concession Par Meriem OUDGHIRI
Le 28/03/2024

L’étiquette continue de coller au Maroc, et même au-delà des frontières. La contrefaçon, ce vol de l’intelligence économique, atteint encore des... + Lire la suite...

Recevoir notre newsletter

Fintech: Un écosystème encore "embryonnaire" au Maroc

Par L'Economiste| Le 05/12/2019 - 12:07 | Partager
Fintech: Un écosystème est encore "embryonnaire" au Maroc

Le Maroc accuse un retard dans le domaine des fintechs comparé aux pays de l’Afrique anglophone et à certains pays francophones (Sénégal, Côte d’Ivoire...). Dans un nouveau rapport réalisé avec Casablanca Finance City (CFC), le cabinet PwC Maroc évoque un "écosystème Fintech encore embryonnaire" dans le Royaume, même s’il est en pleine mutation.

En effet, les Fintechs commencent à émerger, alors que le gouvernement, les institutions financières et les opérateurs télécoms s’y intéressent de plus en plus. Cela intervient dans un contexte marqué par diverses initiatives ainsi que l’évolution du cadre réglementaire, notamment à travers l’adoption de la loi 103-12 par Bank Al-Maghrib (BAM). Cette loi permet aux services non bancaires, notamment les opérateurs télécoms, d’offrir des solutions de paiement mettant fin au monopole des banques, pour promouvoir l’inclusion financière.

"Le Maroc est par ailleurs l’un des seuls pays sur le continent à déployer de nombreux efforts pour faire adopter une loi facilitant l’activité de financement participatif (crowdfunding)", relève PwC Maroc dans le rapport intitulé "Digitalizing Africa: the rise of Fintech Companies".

L’étude offre un tour d’horizon complet de l’émergence de l’écosystème des Fintechs en Afrique. Elle met aussi en exergue une dynamique de développement des Fintechs à trois vitesses dans le continent. Si l’Afrique anglophone a une certaine avance dans le domaine, la partie francophone connait aussi une bonne dynamique, tandis que l’Afrique du Nord commence à émerger. Cette dernière région (Maroc, Tunisie) reste notamment freinée par cadre réglementaire "relativement rigide" qui ne permet pas aux Fintechs de se développer facilement, souligne aussi PwC.

Dans le monde, les Fintechs africaines ne représentent toutefois que 2% des 13.000 start-up de la finance recensées. Parmi l’écosystème des start-up, la Fintech est le secteur qui attire le plus les investisseurs en Afrique. Il a représenté 39% des levées de fonds sur le continent en 2018.