×
Productivité
Productivité Par Mohamed Ali Mrabi
Le 29/03/2024

L’ambition du Maroc à devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur dépendra de sa capacité à transformer son économie. La conclusion d’un responsable de la... + Lire la suite...

Recevoir notre newsletter

AG du FMI et de la Banque Mondiale: Benchaâboun présente les priorités du plan de relance

Par L'Economiste| Le 14/10/2020 - 17:14 | Partager
AG du FMI et de la Banque Mondiale: Benchaâboun présente les priorités du plan de relance

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a présenté, mercredi, les priorités du plan de relance économique au Maroc et le rôle que jouera notamment le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. C’était lors d’une conférence virtuelle, tenue en marge des Assemblées annuelles du FMI la Banque mondiale.

Benchaâboun a notamment rappelé que le gouvernement a choisi trois axes pour y concentrer ses efforts, comme annoncé par le Souverain dans un discours à l’ouverture du Parlement.

Volet social

La première priorité "revêt un caractère social", a relevé Benchaâboun, soulignant à ce propos la nécessité de "renforcer les filets sociaux à une vitesse suffisamment forte pour que l’ensemble des Marocains puissent disposer d’une assurance maladie, d’un régime de retraite et d’une allocation familiale en fonction du nombre d’enfants et de la taille de chaque famille". "Ce programme va démarrer au 1er janvier de l’année prochaine et le Maroc en a fait une priorité absolue", a assuré le ministre. Pour lui, c’est "un challenge extraordinaire" du fait qu’il faudra intégrer 22 millions de Marocains à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) en deux ans.

11% du PIB pour la relance

Quant à la 2e priorité, Benchaâboun a souligné qu’elle porte sur la relance économique qui s’impose "du fait des perturbations qui ont touché un certain nombre de secteurs", notamment ceux en lien avec l’environnement extérieur, comme le tourisme. "Nous avons essayé de faire en sorte qu’un plan de relance économique soit érigé en priorité et qu’il soit original dans la manière avec laquelle il doit être conduit", a fait savoir Benchaâboun, notant qu’une enveloppe globale de 11% du PIB a été mobilisée pour relancer l’économie. "Ces 11% se répartissent de la manière suivante: 7% qui seront dédiés à tout ce qui concerne les garanties accordées par l’Etat à l’économie. Et 4% du PIB qui sont consacrés à un fonds d’investissement stratégique, à savoir le Fonds Mohammed VI d’investissement", a-t-il précisé. À noter que ce Fonds bénéficiera des dotations budgétaires (1/3), alors que les 2/3 restants proviendront des bailleurs de fonds et des partenaires du Maroc. À noter que "ce fonds interviendra de façon rapide pour injecter dans l’économie les fonds nécessaires qui servent à relancer l’investissement et interviendra par tous les mécanismes classiques de financement, y compris le capital-investissement, outre un volet d’investissement dans les infrastructures à travers les partenariats public-privés", selon les précisions du ministre.

Réforme du secteur public

Pour ce qui est de la troisième priorité du Royaume, elle concerne la réforme du secteur public, a indiqué M. Benchaâboun, expliquant qu’il s’agit de "restructurer tout ce qui tourne autour des établissements publics, et de créer une agence nationale des participations stratégiques de l’État". Tout cela, a-t-il noté, se fera "en gardant un œil vigilant sur l’équilibre macroéconomique, que ce soit en matière de déficit ou d’endettement". Au sujet du Fonds, Benchaâboun précise qu’il "n’interviendra pas de manière directe dans les secteurs de l’économie, mais plutôt à travers un certain nombre d’intermédiaires classiques, comme les banques". "L’idée n’est pas d’entrer dans le capital des entreprises ou de les étatiser, bien au contraire, il s’agit de redynamiser l’entreprise, lui donner des moyens de renforcer son bilan pour qu’elle puisse justement accéder au financement nécessaire pour continuer à investir et créer des emplois et que la dynamique économique de notre pays ne s’arrête pas", a-t-il conclu.