Après les routiers et les taximen, ce sera peut-être bientôt le tour des ambulances, des bus, des autocars…Il fallait s'y attendre, les différentes corporations se manifestent les unes après les autres, pour annoncer leur intention de répercuter la hausse des prix des carburants. Les groupements prennent le soin d'accompagner leur projet de larges campagnes médiatiques, comme s'ils prenaient l'opinion publique à témoin sur ce qu'ils considèrent comme des mesures inévitables. Dans le fond, le fait que des entreprises ajustent leurs coûts de production en fonction de la conjoncture peut sembler logique. C'est l'essence même de l'économie libérale. Maintenant, concernant les moyens pour atteindre cet objectif, les avis peuvent diverger. Les consommateurs finaux, dont font d'ailleurs partie d'autres entreprises, peuvent considérer, à juste titre, qu'on n'a pas à leur faire porter le chapeau. Aujourd'hui, les transporteurs via une démarche hésitante donnent l'impression de vouloir profiter d'une situation de ni-ni juridique (ni encadrement, ni liberté des prix) pour répercuter la hausse des prix des carburants sur le dernier maillon de la chaîne. Il ne faut pas non plus que certains se gargarisent de leur statut de groupement pour sous-traiter les manques à gagner lorsqu'ils surviennent. Avant d'en arriver là, la logique aurait voulu que ces corporations fassent jouer leurs réseaux ou lobbying auprès du Parlement pour demander des mesures compensatoires (allègement de la fiscalité, des charges sociales…).Certes, le résultat sera toujours le même: l'argent, il faudra bien le trouver quelque part. Et généralement, lorsque le gouvernement accorde des carottes, il nous les fait supporter d'une manière ou d'une autre. Mais là, au moins, les routiers n'auront pas opté pour la solution de facilité. Mohamed BENABID
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