
Maintenant que la loi de finances 2021 est bouclée, que la question du Sahara marocain entame une nouvelle dynamique, d’autres dossiers brûlants vont remonter à la surface.
C’est le cas de celui des lois électorales, en stand-by depuis quelques semaines. Ce chantier doit être relancé d’autant que le temps presse, et à peine une dizaine de jours nous séparent de 2021, année d’élections par excellence: communales, régionales, législatives, chambres professionnelles,…
Aujourd’hui, les regards sont rivés sur le ministère de l’Intérieur. Va-t-il poursuivre les consultations politiques pour dégager un consensus sur les points en suspens ou se contentera-t-il d’élaborer des textes à adopter dans un Conseil de gouvernement?
En fait, le débat sur ce processus a été détourné pour se concentrer sur des éléments techniques comme notamment le quotient électoral. Rappelez-vous, le PJD en a fait son cheval de bataille. En jouant la carte de la victimisation, il a cherché à faire croire que toute la classe politique s’est liguée contre lui pour l’affaiblir. Cette focalisation alimente une image déjà dégradée des formations politiques.
Aux yeux de l’opinion publique, elles ne sont intéressées que par le partage du gâteau. Ce qui confirme une profonde crise de confiance de la population. Pourtant, le Roi avait à plusieurs reprises interpellé sur l’urgence d’une mise à niveau de l’action partisane pour justement rétablir cette confiance.
Le ministère de l’Intérieur a, dès le départ, opté pour une neutralité active. Sa démarche est de laisser les chefs des partis se mettre d’accord sur les lois électorales. Sinon, le dernier mot reviendra au vote du Parlement. C’est la règle de base du jeu démocratique.