. Forte dépendance du tourisme de Marrakech et Agadir . Le diktat des marchés traditionnels . Capacité, qualité de service et du produit à améliorerLa saison des révélations n’est pas terminée… C’est au tour de Yassir Zenagui, le ministre du Tourisme, d’en lâcher quelques unes, au Club de L’Economiste. «Il ne suffit pas de construire seulement des resorts et des hôtels»…pour espérer attirer le monde entier. Voilà qui rassure ce VRP, parti faire la promotion de Saïdia, la 3e marina de la Méditerranée, chez les voyagistes Thomas Cook et TUI opposant à son offre une polie fin de non recevoir: «construisez de véritables stations touristiques d’abord, nous vous les remplirons». Le recadrage du plan Azur dans la nouvelle stratégie 2020, trouve-là toute son explication. Yassir Zenagui a compris, très vite, 11 mois seulement après son arrivée à la tête du ministère, que «gérer ce secteur ne se limite pas seulement à la gestion des chantiers, mais des professionnels et des différents intervenants, consolider et recenser tout ce qui a été bien et moins bien fait dans la vision 2010». Une sorte de bilan d’étape, somme toute, obligatoire pour «capitaliser sur les points forts et améliorer les points faibles». En parallèle lever certaines équivoques sur le départ non élucidé de plusieurs investisseurs dont l’Américain Colony Capital que le ministre veut convaincre de revenir… en tant qu’investisseur financier. L’échec de Taghazout ne permet plus de confier les sites séparément aux aménageurs et aux développeurs. «Ce modèle a montré ses limites». La liste des points faibles, qui devraient être corrigés, est très longue, selon Yassir Zenagui. Mais il n’en égrainera que quelques uns, par souci, peut-être, de ne pas faire porter le chapeau à ses prédécesseurs. Mais, à doses homéopathiques, il distribuera les mauvais points. Le modèle consistant en la focalisation de l’activité sur deux régions, Marrakech et Agadir, à plus de 60% est une grave faiblesse et un facteur de risque en cas de retournement de conjoncture. D’autant plus que «nous sommes tous conscients de la diversité, la richesse culturelle naturelle du pays». Le recensement exhaustif de nouveaux produits fait par le département du Tourisme procède de cette ambition d’élargir la palette des destinations.La dépendance des marchés traditionnels réduit «l’image du Maroc qui rayonne pourtant au niveau mondial». La faible capacité litière (100.000 lits classés à peine), la qualité du service et du produit, du fait du vieillissement des infrastructures «à améliorer pour répondre aux exigences des marchés internationaux» sont autant de points faibles de l’offre, voire le surclassement des hôtels. La lourdeur de l’administration a plombé l’élan de la vision 2010, en retardant la mise en exécution de nombreux projets et rouillant, en passant, toute la machine. Mais, Zenagui ne perd pas espoir: «en 2015, une bonne partie du plan Azur sera réalisée».A. R. & B. T.
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