. Acquisition de 32 chaluts antipollution. Coût: plus de 13 millions de DHLe port de Mohammédia règle ses pendules sur l’écologie. Il vient d’acquérir des équipements de lutte contre la pollution marine. Plus précisément, des chaluts antipollution. Des essais en présence d’experts de Nymphea Environnement, le fournisseur, ont eu lieu au port de la cité des roses mercredi 14 avril dernier. L’ANP (Agence nationale des ports) a acquis 12 chaluts de huit tonnes et 20 chaluts de deux tonnes avec un coût de plus de 1,2 million d’euros (soit plus de 13 millions de DH). Le premier type pèse quelque 550 kilogrammes et peut récupérer jusqu’à 8 tonnes de polluants flottants. Toutefois, la mise en exploitation de ces chaluts nécessite des navires tracteurs de plus de 12 mètres de long et 150 chevaux de puissance. Côté polluants, le matériel est spécialisé dans la récupération des hydrocarbures de type fuel visqueux.En ce qui concerne le second type de matériel, à savoir les chaluts antipollution de 2 tonnes, ces derniers pèsent 150 kilogrammes et ont une capacité de récupération de 2 tonnes. Le navire tracteur doit être d’une longueur de 4 mètres et d’une puissance de 20 chevaux. Comme ceux de 8 tonnes, ces chaluts sont conçus pour récupérer des hydrocarbures de type fuel visqueux. «Notre société a pu remporter le marché après l’appel d’offres internationale lancé par l’ANP. Nous avons alors procédé à la fabrication du matériel puis à sa livraison au mois de septembre 2009 alors qu’un mois avant, en août, nous avons dispensées aux techniciens et opérateurs de l’ANP les formations et les démonstrations nécessaires», indique Mouries Magali, responsable du département dépollution marine à Nymphea Environnement. Cette dernière est spécialisée en plus de la dépollution marine, dans les études biotechniques et dans la production et l’exploitation des eaux douces. Il est important de noter que sept régions portuaires du Maroc viennent d’être équipées de ce genre de dispositifs. Il s’agit de Tanger, El Jadida, Casablanca, Mohammédia, Jorf Lasfar, Agadir et Laâyoune. Pour un responsable du port de Mohammédia, «selon la cartographie des ports, 7 régions portuaires ont été équipées par les chaluts antipollution. Matériel, faut-il le préciser, qui vient renforcer les équipements existants comme les barrages flottants, les pompes et les écrémeurs». Ce sont là des équipements qui servent à l’écrémage d’une couche de pollution flottante, d’hydrocarbures, de mousse ou de surnageants divers à la surface de l’eau.
L’ANP s’engage dans d’autres voies de lutte contre la pollution marine. «Des études de la qualité des eaux et des sédiments au niveau des ports marocains sont engagées», note Mounia Bensalah, chargée de communication à l’ANP. Elles n’ont pas encore livré leurs conclusions. Des études d’impacts de l’activité industrielle sur les ports sont également menées. Sans pour autant oublier l’étude d’identification des épaves dans les ports. Ali JAFRY
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